C'est, en principe, ce week-end que le FFS fixera définitivement sa position pour la participation aux élections du 10 octobre prochain. La décision sera prise par les membres du conseil national, qui étudieront la situation politique et économique du pays. Mais c'est surtout la conclusion des rapports sur la situation en Kabylie et les préoccupations des militants qui pèseront sur la décision des membres du Conseil national du FFS. L'ex-député de l'Assemblée précédente, Ikhlef Bouichi, a déclaré, à ce propos, que rien n'est encore tranché au niveau du parti et que la parole revient d'abord aux militants avant la direction. De peur de s'aventurer dans une action politique suicidaire, le FFS n'a pas participé aux législatives et ce, pour contester et dénoncer la politique de pourrissement poursuivie par le pouvoir depuis le début de la crise. Conscient des revendications des habitants de la région, le FFS n'a pas voulu cautionner le plan dessiné par le pouvoir, même si au demeurant, la non-participation du FFS aux locales signifierait une hibernation totale du champ politique. La participation du FFS aux élections ne pourra être effective que si la situation en Kabylie évolue. Le ffs qui a à maintes reprises, revendiqué la libération des détenus et la pacification de la région, n'a pas eu gain de cause. Pour un responsable du FFS, qui a requis l'anonymat, les desseins du pouvoir sont clairs. «Nous exclure de la Kabylie en nous discréditant aux yeux des militants et en créant une nouvelle force politique qui infiltrerait le mouvement citoyen.» La création d'une troisième voie en Kabylie est la discussion qui revient à chaque fois chez les militants au siège du parti d'Aït Ahmed. Certains iront même jusqu'à dire que le Président Bouteflika était, en fait, en Suisse pour convaincre Aït Ahmed de participer aux élections locales. Quoi qu'il en soit, les responsables du FFS annoncent, d'ores et déjà, qu'ils ne participeront pas aux rencontres de concertation initiées par la présidence et qu'en réalité, la décision finale de prendre part aux locales revient en toute souveraineté à la base.