L'Algérie s'est qualifiée au Mondial 2010, hier à Khartoum, grâce à son succès sur l'Egypte en match d'appui des qualifications. C'est fait! L'Algérie prendra part au Mondial sud-africain, le premier organisé en Afrique. La sélection nationale a frappé un grand coup, hier, à Al Merreikh Stadium (Soudan). Les Fennecs ont décroché leur billet qualificatif au Mondial sud-africain. Un résultat d'autant plus méritoire que les Verts ont pris leur revanche sur le terrain. Les coéquipiers de Chaouchi, héros du jour, offrent au football algérien sa troisième participation à un Mondial, 24 ans après celui de Mexico. Délicieusement bigarrée, hautement qualifiée, cette équipe-là respire la solidarité, le partage et le talent. Elle donne envie de s'identifier à elle. D'aller au bout des choses tant qu'il y aura des hommes. Les Verts ont administré aux Egyptiens une leçon de football et une autre de dignité. Pourtant, la rencontre démarra sur les chapeaux de roues en faveur des Egyptiens qui annoncèrent les hostilités en portant le danger dans le camp algérien dès le coup d'envoi. Surpris par cette attaque, les Algériens faillirent perdre leur sang-froid au point que Belhadj récolta d'un carton jaune dans l'action qui s'ensuivit. Heureusement que le remplaçant de Gaouaoui, Chaouchi, entra directement dans le match en sauvant deux balles de but. Auparavant, Ghezzal a vu son coup de tête capté facilement par Al Hadary. Fidèles à leur stratégie, les Egyptiens, notamment par l'intermédiaire du capitaine Ahmed Hassen, voulurent jouer sur les nerfs des Algériens décidés à remporter cette ultime manche. Cette attitude a débuté bien avant le coup d'envoi. En effet, alors que les deux équipes effectuaient les traditionnels échauffements d'avant-match, chacune dans une partie du terrain, un joueur s'est déplacé du côté algérien pour provoquer les Verts. Visiblement, les Egyptiens voulaient provoquer des affrontements ou faire descendre les supporters des Verts sur le terrain pour pouvoir remporter le match sur tapis vert. Heureusement, c'était peine perdue. D'ailleurs, les coéquipiers de Halliche se remirent rapidement dans la partie et à la 14' de jeu, Ghazal avait l'occasion d'ouvrir la marque mais son tir a été contré par la défense égyptienne. Tandis que le coup de génie de Nadir Belhadj (30') a été détourné in-extremis par Al Hadary en corner. En dépit des différentes actions, les Algériens ne purent ouvrir le score. Mais, ce n'était que partie remise. Alors que la première mi-temps touchait à sa fin, les Verts bénéficièrent d'un coup franc soigneusement tiré par Ziani. Le centre atterrit dans les pieds de Anthar Yahia, bien placé dans la surface égyptienne. Le défenseur central ne rate pas l'occasion et tire en puissance dans la cage d'El Hadary qui n'a vu que du feu et les Verts y ouvrent le score. Et les youyous fusèrent des tribunes. Ce but donna plus d'assurance et de confiance aux coéquipiers de Yebda qui a célébré à cette occasion sa première sélection. C'est avec cet avantage en faveur des Verts que les 22 acteurs regagnèrent les vestiaires. En seconde période, le coach égyptien Hassen Shehata tenta le tout pour le tout en incorporant trois joueurs, Zidan, Hosni, Abd Rabbo et... dans le but de rattraper le retard dans une rencontre complètement électrique entre deux formations qui savent très bien que tout peut basculer sur un geste ou un comportement litigieux. Prenant le match à leur compte, les Aboutrika, Amr Zaki and Co se ruèrent à l'assaut des bois gardés par Chaouchi. Mais Halliche veillait au grain. Sentant le vent tourner, Rabah Saâdane incorpora Matmour à la place de Meghni, blessé au cours du match. Oublié le choc du Caire, la première percée de Matmour mais le coup de tête de Ghezzal, décidément malchanceux, a été repoussé en deux temps par Al Hadary. Mais sur l'action qui s'ensuivit, Zidan a failli remettre les pendules à l'heure, n'était l'imparable intervention de Chaouchi, le même Chaouchi qui se distingua quelques minutes plus tard en repoussant un puissant tir de Aboutrika à bout portant devant la passivité du référee qui avait laissé jouer alors que Yebda était blessé. Scénario qui a fait sortir l'impassible Saâdane de ses gonds au point de sermonner ses joueurs. Il restait alors un gros quart d'heure...L'Egypte ne parvenait plus vraiment à inquiéter un Chaouchi imparable et une équipe algérienne qui s'évertuait à forcer la décision. Et le compte à rebours de reprendre avec des arrêts de jeu où les Fennecs gelaient le ballon pour s'éviter une mauvaise surprise. Elle n'aura pas lieu. Et l'histoire se terminera dans la liesse que l'on sait.