Il avertit que les autorités algériennes seraient intransigeantes en ce qui concerne toute atteinte à la dignité de l'Equipe nationale algérienne. Tourner la page sans la déchirer. C'est ce que propose le ministre de la Jeunesse et des Sports aux Algériens qui font l'objet d'un matraquage médiatico-politique égyptien sans précédent depuis sa qualification en Coupe du Monde 2010. Et puisque l'Algérie n'a pas l'intention de déchirer «la page», le membre de l'Exécutif avertit que les autorités algériennes seraient intransigeantes en ce qui concerne toute, atteinte à la dignité de l'Equipe nationale algérienne, et de son peuple. C'est la première réaction officielle au discours du président Hosni Moubarak devant la chambre du Parlement dans lequel il a tout simplement pointé du doigt les autorités algériennes. En effet, le Raïs a affirmé, de prime abord que «le bien-être de nos citoyens à l'étranger relève de la responsabilité de notre pays, nous nous assurons que leurs droits soient respectés et rejetons les violations et erreurs qui sont commises à leur égard», avant d'ajouter: «L'Egypte ne sera pas tolérante envers ceux qui portent atteinte à la dignité de ses citoyens.» Le message est bien reçu du côté algérien. Djiar est sorti de son droit de réserve. Il reprochera aux responsables égyptiens de vouloir régler leurs problèmes internes sur le dos des Algériens. Il dira dans une déclaration à la Radio nationale Chaîne III que: «nul n'a le droit de régler ses problèmes internes sur le dos du peuple algérien». Il faut savoir que la campagne «anti-Algérie» s'est poursuivie hier. Le quotidien égyptien El Massri youm a écrit que des avocats égyptiens ont brûlé l'emblème national algérien. Un geste dénoncé même à l'intérieur du pays des Pharaons. De leur côté, les autorités égyptiennes, isolées, tentent de se rattraper en initiant une campagne de rapprochement avec leurs homologues soudanais les accusant dans un premier temps d'avoir favorisé l'Equipe nationale algérienne. Sur un autre chapitre, le ministre Djiar a confirmé que tous les supporters algériens sont rentrés. 24 d'entre eux ont été retenus par la police soudanaise pour des incidents sans gravité. «Je remercie les supporters algériens qui se sont déplacés au Caire et au Soudan qui ont eu un comportement exemplaire en se mobilisant autour de leur équipe» mettant en exergue l'appui incontestable du chef de l'Etat «qui n'a pas manqué d'appeler à plusieurs reprises l'Equipe nationale». La mobilisation doit, selon lui, se poursuivre autour de l'Equipe nationale. A la question de savoir ce qui s'est produit pour que l'EN atteigne ce niveau de performance et gagne le ticket lui permettant de participer au Mondial, le ministre a estimé que le déclic a commencé lors de la défaite de l'EN face à la Guinée en 2007. A ce moment-là, dit-il, il fallait faire quelque chose, «donc nous avons lancé une vaste concertation avec les entraîneurs nationaux et le président de la FAF pour voir comment relancer le football national. Et notre choix s'est porté sur Rabah Saâdane». Par ailleurs, à la question de savoir si avec sa qualification à la Coupe d'Afrique des Nations et la Coupe du Monde-2010, l'EN bénéficiera d'une attention particulière des pouvoirs publics, le ministre a répondu par l'affirmative et «notamment par le chef de l'Etat», assurant qu'il existe un plan de relance du sport en général.