Le MJS avait demandé le double de cette somme. Près de cent milliards de centimes, c'est la somme qui va être répartie entre les fédérations sportives et le Comité olympique algérien dans le cadre des subventions allouées par l'Etat pour le compte de l'année 2005. Cette information a été divulguée hier matin, lors d'une conférence de presse organisée au siège du ministère de la Jeunesse et des Sports et animée par des cadres de ce ministère, à savoir MM. Kamel Guemar, directeur du sport de haut niveau et de l'élite, Badis Belkas, directeur de l'administration et des moyens, Brahim Asloum, directeur du développement sportif, Sid-Ali Gueddoura, directeur de la réglementation et de la coopération et Djâafar Yefsah, conseiller et chargé du dossier des Jeux africains de 2007. Il faut noter qu'au moment où la conférence prenait fin, les orateurs ont été rejoints par le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum, lequel dans une courte intervention a indiqué qu'il «avait le langage de la vérité. Il faut qu'il y ait de la transparence dans le monde du sport et de la jeunesse. Jusqu'à présent, ce secteur a vécu de fausses promesses. Il faut qu'elles soient bannies de son lexique. Je suis un chirurgien de formation, c'est ainsi que je me comporterai. La page a été lue et relue, il convient non pas de la tourner mais de la déchirer entièrement. Il est temps que l'on sache qui fait quoi dans ce domaine. D'une part, il y a l'Etat qui régule, qui coordonne et qui impose le respect de la loi. De l'autre, il y a le mouvement sportif national qui complète l'action et qui propose des solutions. Ce mouvement sportif a besoin d'avoir face à lui une administration sérieuse, disponible et crédible. C'est ce à quoi je m'engage. La réhabilitation du sport et du football doit connaître un traitement particulier. Je peux vous assurer que la refonte du football sera engagée. Des moyens existent, on va les répertorier. La situation n'est pas grave mais elle est préoccupante. On peut faire beaucoup de choses si on est animé d'un esprit d'honnêteté et de sérieux». Le ministre intervenait de la sorte pour montrer qu'une nouvelle politique est en train de s'établir au ministère de la Jeunesse et des Sports. La conférence de presse qui a été organisée hier matin est l'une de ses initiatives. C'est la première fois que les budgets qui vont être alloués aux fédérations sportives font l'objet d'un débat avec la presse. «Nous entrons dans une ère de transparence», a dit M.Kamel Guemar. Un Guemar qui a expliqué, répondant ainsi à une question d'une journaliste, que si ces subventions n'avaient pas encore été distribuées c'est parce qu'entre le moment où la loi de finances a été signée et celui où la répartition se fait, il y a de nombreux mécanismes administratifs qui entrent en jeu. Il reconnaît malgré tout qu'il existe un anachronisme entre le budget central et les activités fédérales ajoutant que les fédérations doivent aller vers d'autres sources de financement et ne pas rester dans l'attente de ces subventions. Il fera également savoir que le fonds national, qui représente l'une de ces sources de financement ne peut plus le faire en raison de la crise qui sévit au sein du Pari sportif algérien qui l'alimente. Toujours est-il que le budget total qui a été dégagé pour les fédérations sportives s'élève à 982.480.000 dinars (plus de 98 milliards de centimes) dont 350 millions iront pour le seul football, dans le cadre de sa refondation. Rappelons que le président de la FAF, M.Mohamed Raouraoua avait estimé les besoins du football à 620 millions de dinars. Dans ce budget, 322.480.000 dinars seront versés aux fédérations sportives au titre de l'encouragement, 40 millions de dinars seront consacrés aux rémunérations et indemnités de résultat, 180 millions de dinars à la participation aux manifestations sportives internationales (il convient de noter que le sport algérien est inscrit dans plus de compétitions internationales cette année). En outre un reliquat de 100 millions de dinars de l'exercice de l'an dernier a été versé, en janvier dernier, aux fédérations sportives pour commencer la préparation aux Jeux méditerranéens. Seulement, on a oublié de dire que le reliquat en question venait de la subvention qui devait être allouée aux fédérations pour la préparation aux Jeux olympiques d'Athènes et qui n'est arrivé qu'au mois de décembre 2004, c'est-à-dire bien après les jeux en question. Par ailleurs, selon M.Belkas, le MJS aurait demandé plus du double de la somme qui a été allouée dans le cadre de la loi de finances. «En 2006, il y aura une revalorisation de ces subventions. C'est la promesse faite par les pouvoirs publics», a-t-il dit. La répartition du budget s'est faite de la façon suivante: handisport: 17 millions de dinars, basket, volley, handball: 12,5 millions de dinars chacun, tennis: 7 millions de dinars, échecs: 3 millions de dinars, haltérophilie: 6,8 millions de dinars, lutte: 4,8 millions de dinars, tennis de table : 4,5 millions de dinars, équitation : 5,5 millions de dinars, boules : 3 millions de dinars, tir : 4 millions de dinars, escrime : 4 millions de dinars, cyclisme : 6 millions de dinars, karaté : 5 millions de dinars, aviron : 3 millions de dinars, arts martiaux : 3 millions de dinars, voile : 3 millions de dinars, tae kwon do : 4 millions de dinars, athlétisme : 16 millions de dinars, boxe : 9 millions de dinars, gymnastique : 6,8 millions de dinars, sport scolaire : 21 millions de dinars, sport universitaire : 16 millions de dinars, sports mécaniques : 5 millions de dinars, sport et travail : 3 millions de dinars, COA : 100 millions de dinars dont 60 millions seront consacrés pour les Jeux méditerranéens et 5 millions pour le fonctionnement de l'institution. Ajoutons que le ministère a mis sur pied une cellule dite contrôle de ces subventions («une cellule préventive et non répressive», a-t-on souligné) alors qu'il dispose d'une inspection générale et que les fédérations sont soumises au contrôle de leur assemblée générale.