Seuls l'Unpef et le Cnapest sont habilités à appeler à la fin de la grève. A l'appel de l'Unpef et du Cnapest, quelques 4000 enseignants ont tenu un sit-in, hier matin, devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette action, affirment les représentants des enseignants, a été décidée pour, d'abord dénoncer les récentes ponctions sur salaires effectuées à la veille de l'Aïd. En plus de ces prélèvements injustifiés, les enseignants refusent de se plier à ce qu'ils qualifient, de volonté d'entraver l'exercice syndical. Ils citent en exemple les intimidations et le harcèlement dont sont victimes des enseignants au lycée Ali-Mellah dans la commune de Draâ EI Mizan. Ce rassemblement, continuent les porte-parole des deux syndicats, est une démonstration de force à l'adresse de la tutelle qui mise sur l'essoufflement du mouvement initié il y a de cela trois semaines. Un appel, d'ailleurs, a été lancé hier pour la poursuite du mouvement de grève jusqu'à la satisfaction effective des revendications des enseignants. Les mêmes orateurs les résumaient, hier, au régime indemnitaire, aux oeuvres sociales et à la médecine du travail. Par ailleurs, et sur un autre registre, les syndicalistes ont, dans un communiqué, appelé les enseignants grévistes à la vigilance, pour déjouer les plans de déstabilisation du bloc qui s'est constitué au fil des jours. Le mot d'ordre était clair, seuls les conseils nationaux de l'Unpef et du Cnapest, sont habilités à appeler à la reprise des cours. Les rédacteurs de ce document faisaient référence à l'appel lancé par une structure syndicale qu'ils ne nomment pas, pour la reprise des cours ainsi que l'appel de l'Association des parents d'élèves. Sur un autre plan, les deux syndicats semblent être dans une guerre des chiffres avec la Direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou. Alors que le directeur de l'éducation de la même wilaya annonçait, avant-hier, un taux de suivi de 30% et moins, les syndicalistes parlent de 80 à 90% bien qu'ils reconnaissent quelques escapades telles que celle des enseignants du lycée Bessalah à Tigzirt. Enfin, notons que personne ne parle de l'absence d'espaces de loisir pouvant accueillir les écoliers pendant ces journées creuses. Cet état de fait, sans remettre en cause les revendications des enseignants, remet à l'avant-plan le rôle des Associations des parents d'élèves. N'est-ce pas de ce genre de travail qu'elles doivent se charger pendant l'année scolaire? Un fait aussi qui soulève la question de leur utilité dans l'état actuel.