Le gouvernement n'a pas l'intention de laisser tomber les sociétés du secteur public. Des entreprises activant dans les secteurs du bâtiment, de l'hydraulique, de l'agriculture, des transports et des travaux publics bénéficient de l'assainissement financier engagé par le gouvernement. C'est le ministre des Finances, M.Karim Djoudi, qui l'a annoncé avant-hier à l'APN. Répondant aux questions des députés lors du débat sur le projet de la loi de finances 2010, M.Djoudi a souligné que l'Etat était intervenu pour l'assainissement financier de 12 entreprises publiques. Il y a consacré 333 milliards de DA. 106 milliards de DA sont destinés au gel de leur découvert bancaire et 204 milliards de DA pour le financement de leurs investissements. Parmi les entreprises ayant bénéficié des largesses de l'Etat, on peut citer la Snvi. Le ministre a ajouté que les dossiers d'assainissement financier concernant ces entreprises sont, soit en cours d'examen soit, en cours d'élaboration. Il précise que les entreprises du secteur de l'industrie telles que les sociétés de production de médicaments, de matériel agricole, de ciment et les entreprises de transports, ont bénéficié de cette opération. S'agissant de l'effacement des dettes des agriculteurs, le ministre a affirmé que les dossiers répondant aux conditions de prise en charge ont été réglés, ceux qui restent, à savoir 1%, seront traités au cas par cas. Il a précisé, dans ce sens, qu'il a été procédé au rachat des dettes de 77 479 agriculteurs auprès de la Banque de l'agriculture et du développement rural et de la Caisse nationale de mutualité agricole et d'autres banques, estimées à 36,2 milliards de DA. Concernant le projet de loi de finances 2010, le ministre a déclaré que celui-ci permettra, notamment de suivre la mise en oeuvre du programme des investissements publics, de confirmer les mesures prévues par la LFC 2009 pour l'encadrement du commerce extérieur et des investissements étrangers, l'allégement de la pression fiscale, la simplification du système fiscal, le renforcement de la protection sociale et l'utilisation des énergies renouvelables. M.Djoudi a souligné que l'économie algérienne avait résisté face à la crise financière mondiale grâce à une gestion budgétaire judicieuse qui a permis la constitution d'une épargne publique considérable et un paiement anticipé des dettes internes et externes, ainsi que la reconstitution des réserves de change. Concernant le taux d'inflation, le ministre a précisé qu'il n'y a pas de différence entre les wilayas du pays, ajoutant que l'évaluation du taux d'inflation par l'Office national des statistiques se fait selon les méthodes universelles. Il a, en outre, précisé que les crédits à l'économie ont enregistré un taux de croissance de 15% sur un an et 55% de ces crédits sont destinés à l'investissement. Concernant la dépréciation du dinar critiquée par certains députés, le ministre a précisé que le taux de change constitue un moyen de régulation des importations et des revenus fiscaux pétroliers.