E attendant la tenue des conseils de wilaya et national des différents syndicats autonomes, et sauf contretemps, la tendance est pour la reprise des cours à partir de dimanche prochain. En capitalisant la contestation sociale par la consultation de la base et en soumettant à l'appréciation de la base le procès-verbal de réunion cosigné entre les syndicats et le ministère, ces derniers donnent une véritable leçon de démocratie. Partagés entre un sentiment de soulagement et d'inquiétude, les travailleurs de l'éducation de Béjaïa ne jurent que par le gel des activités de la commission des oeuvres sociales de la wilaya pour décolérer. Par ailleurs, le préalable portant l'acceptation du calcul de la prime de rendement sur le nouveau salaire de base en gardant sa note sur 40 avec effet rétroactif à partir de janvier 2008, d'une part, et l'abrogation de l'arrêté 158/94, d'autre part, est accueilli favorablement par la base syndicale de Béjaïa. Au lendemain de l'accord historique, les travailleurs de l'éducation ont affiché un soulagement en capitalisant, sans une éventuelle récupération, un combat sans relâche. «L'acquis est d'abord moral avant tout, c'est une reconnaissance réelle, morale et matérielle de la représentativité des syndicats autonomes sur le terrain», souligne Slimane Zenati, le coordinateur du Cnapest de Béjaïa avant d'ajouter: «C'est aujourd'hui que le conseil de wilaya se réunira pour prendre la décision finale quant à la reprise des cours ou la continuité de la grève». De son côté, l'autre représentant du Snapest, Amar Amoura, n'a pas écarté l'éventualité d'une reprise des cours à partir de dimanche prochain. «La balle est désormais dans le camp de l'administration pour concrétiser les accords cosignés. Quant au niveau local, nous exigeons le gel illico de la commission de wilaya des oeuvres sociales et confié la gestion à la structure de gestion en attendant des négociations sur le mode de gestion approprié», a-t-il indiqué. Deux avis, somme toute, partagés par Zahir Melane, représentant de l'Unpef de Béjaïa. «Nous vivons une fin d'année extraordinaire en matière d'acquis et d'euphorie. Après notre qualification au Mondial 2010, voilà que les travailleurs de l'éducation, les parents pauvres de la Fonction publique, arrachent des acquis considérables», nous a confié, hier à la direction de l'éducation, un groupe de travailleurs de l'éducation appartenant à différentes entités syndicales. En outre, sur l'autre volet relatif à la tenue de la prochaine tripartite, les syndicats autonomes ne lâchent pas prise et veulent mettre les bouchées doubles pour dénier tout droit à l'Ugta de représenter les travailleurs de la Fonction publique notamment. A cet effet, les syndicats préparent une autre démonstration de force le jour de la tenue de la tripartite pour faire entendre leurs voix.