Contre l'Egypte à Khartoum, il est entré en cours de jeu à la place de Antar Yahia. Il a fait ce qu'il fallait en défendant crânement la cage de Fawzi Chaouchi. Il s'agit du défenseur Samir Zaoui, le capitaine de l'ASO Chlef. L'Expression: Tout d'abord, un mot sur le geste de la population de Chlef et celui des autorités locales qui n'ont, à vrai dire, fait que leur devoir en honorant certains grands artisans qui ont participé à la belle aventure de Khartoum? Zaoui Samir: Sincèrement, c'est comme si nous étions toujours dans un rêve interminable. Après l'accueil incroyable et formidable reçu à Alger, dès notre arrivée de Khartoum, toutes les autres villes ont fait de même à leur manière. Croyez-moi, c'était aussi magnifique à notre retour à Chlef avec Gaouaoui et l'entraîneur des gardiens Belhadji. Un accueil digne des grandes stars, ce qui nous a vraiment touché et très honoré. C'est ça l'Algérie et pas autrement. Je remercie les autorités locales, notamment, le wali par ce geste et tous les gens qui nous ont bien accueillis. Revenons maintenant à cette qualification historique pour le prochain Mondial. Avec un peu de recul, Comment voyez-vous les choses? Avant tout, je tiens à confirmer que cette qualification n'était pas facile. On a vécu des moments très intenses que ce soit lors de la compétition officielle, à l'entraînement et même ailleurs. Franchement, notre qualification est indiscutable et sans bavure. Ce groupe formidable mérite amplement ce dénouement positif tout comme les 35 millions d'Algériens qui attendaient avec impatience cette qualification depuis exactement 24 longues années. On étaient réguliers durant notre parcours, on a tout simplement joué notre football. Tant mieux pour l'Algérie et son merveilleux peuple et pourvu que ça dure encore et encore! Mais peu de gens avaient cru en la qualification au Mondial juste après l'annonce du tirage au sort... Il est vrai qu'en premier lieu, l'Algérie ne figurait pas sur la liste des favoris. D'ailleurs, les Egyptiens ont même jubilé après le tirage au sort en croyant que c'était gagné d'avance. Mais, au fil des rencontres, ce groupe a prouvé à tous ces gens-là, qu'il fallait désormais compter avec l'Algérie et le mérite revient en premier lieu, au staff technique dirigé par Cheikh Rabah Saâdane, aux responsables du football algérien qui ont vraiment sorti le grand jeu, aux supporters qui ont épaté tout le monde de par leur amour à leur Equipe nationale et aussi, aux joueurs qui se sont battus jusqu'au bout en relevant un des défis les plus difficiles en arrachant la qualification à la prochaine Coupe du Monde. En parlant de la Coupe du Monde, le 4 décembre prochain l'Algérie connaîtra ses adversaires en Afrique du Sud. Avez-vous des préférences? Je pense, qu'il est trop tôt pour parler de la Coupe du Monde. Par contre, l'heure est à la préparation de la prochaine Coupe d'Afrique des nations qui aura lieu dans un mois en Angola. Là, je vous dis sans la moindre hésitation, que ce groupe ira loin dans cette compétition. Justement, ne craignez-vous pas une éventuelle pression supplémentaire sur vos épaules du fait que le public algérien se montre de plus en plus «gourmand»? Croyez-moi, si je vous dis qu'on n'a pas besoin d'une pression supplémentaire puisque tous les joueurs espèrent réaliser le meilleur parcours possible. On va aborder la prochaine CAN, match par match, sans faire de calculs inutiles. Personnellement, je suis même certain que cette équipe fera mal en Angola. Selon vous, quels seront les deux qualifiés du groupe? Sur papier, je donnerais l'Algérie et le Mali. Mais attention à l'Angola qui peut chambouler tous les calculs grâce à son statut de pays organisateur. Cela n'est qu'un avis car tout se jouera sur le terrain sachant que le foot en Afrique a connu un véritable boom. Il n'y a plus de petites équipes ni d'équipe faciles. Il faut prendre cette compétition très au sérieux en tâchant de ne jamais baisser la garde. Un mot sur le public algérien... Il est tout simplement formidable! Il a contribué à plus de 80% à notre succès au Soudan. Sincèrement, il mérite de vivre d'autres sensations et c'est à nous de faire le nécessaire. On vous laisse le soin de conclure. Je tiens à dédier cette qualification à notre président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, qui a été derrière nous jusqu'à la dernière minute. Je n'oublierai jamais la lettre du Président, à la veille du match de Khartoum, qui a vraiment donné des ailes à tous les joueurs. Je n'oublierai pas ma famille et tous mes amis. Ces moments magiques vécus dernièrement, resteront à jamais gravés dans ma mémoire.