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«Beaucoup reste à faire»
DROITS ET PROTECTION DE L'ENFANT EN ALGERIE
Publié dans L'Expression le 30 - 11 - 2009

Enlèvements, viols, maltraitances et exploitations, les facettes du crime contre les enfants sont multiples.
En Algérie, chaque année, 10.000 enfants subissent des violences dans leur entourage familial. 4000 enfants, dont 3000 illégitimes, sont abandonnés. 100.000 quittent l'école. Entre 12.000 et 15.000 sont présentés devant la justice pour différents délits.
350.000 enfants sont exploités sur le marché du travail. Pire que cela, 805 enfants de moins de 16 ans ont été victimes de viols et d'abus sexuels durant les dix derniers mois. Cela, sans compter ceux qui, pour diverses raisons, ne sont pas comptabilisés.
Des chiffres qui donnent froid dans le dos démontrant, ainsi, que la situation de l'enfance en Algérie est loin d'être reluisante. Le tableau brossé lors de la conférence-débat qui s'est tenue hier au Forum d'El Moudjahid autour du thème des Droits de l'enfant, en dit long sur le vécu d'une partie des enfants algériens.
La violence, et en particulier les agressions sexuelles, constituent le plus grave danger auquel est exposée cette frange de la société au demeurant assez fragile. Jugez-en: 830 enfants, dont l'âge varie entre quatre et seize ans, ont été enlevés depuis 2001, soit une moyenne de 100 enlèvements par an. Selon Me Merouane Azzi, la plus grande majorité de ces enfants kidnappés «ont été violés et tués de la manière la plus monstrueuse qui soit. D'autres ont été retrouvés sans vie avec des organes en moins alors que d'autres encore, une petite minorité, ont fait l'objet d'une demande de rançon». Plus grave, beaucoup d'enfants subissent l'inceste au quotidien.
Le cas des enfants nés dans les maquis a été, également, relevé. Alors que Me Azzi a été évasif en parlant de «quelques centaines de ces enfants», le Pr Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) lui, a évoqué quelque 500 enfants tout en ajoutant que «ce chiffre reste approximatif».
Selon ce dernier, «40 dossiers ont été, à ce jour, pris en charge. Les autres sont en cours d'étude. Une étude qui s'avère difficile car nécessitant des tests ADN, en plus de l'existence et du consentement des deux parents à se remarier légalement».
Entrant dans «le cadre de l'application de la loi sur la réconciliation nationale», cette démarche devient urgente sachant que «certains de ces enfants ont atteint l'âge de 15 ans. Soit 15 années vécues dans les maquis sans aucun document prouvant leur identité», a précisé Me Azzi. Abondant dans le même sens, le Pr Khiati a déclaré que «chaque jour qui passe est une nouvelle agression» faite à ces enfants.
Dans le même contexte, il a pointé du doigt des contradictions dans les textes de lois algériennes relatives à l'enfant. En effet, «la loi algérienne n'a, jusqu'à présent, pas déterminé l'âge de discernement ou l'âge à partir duquel un individu cesse d'être un enfant». Ainsi, pour le législateur, l'enfant est responsable de ses actes devant la justice à partir de l'âge de 10 ans.
Pour le ministère de l'Education nationale, la personne cesse d'être enfant à partir de l'âge de 16 ans. Pour le ministère du Travail, c'est 18 ans. Pour les politiciens c'est 19 ans...Citant des exemples, le Pr Khiati a mentionné que durant l'année 2008, pas moins de 30 meurtres ont été commis par des enfants, et «selon la loi actuelle, ils sont complètement responsables». Aussi, la loi algérienne stipule que la possession et la consommation de stupéfiants «est un délit quel que soit l'âge. Or, un enfant qui se drogue est plutôt une victime» qu'il faut protéger coûte que coûte «car en le mettant en prison, il risque de tomber dans la récidive».
Idem pour l'enfant de 16, 15 ou 14 ans qui met sa vie en péril en empruntant une barque dans l'espoir d'atteindre des horizons plus cléments. «Ce dernier est condamné à une peine de six mois d'emprisonnement alors qu'il est également une victime». Pour ce qui est de la déperdition scolaire, l'intervenant a incriminé les nombreuses failles qui existent au niveau du système éducatif quoique, selon lui, «l'Algérie est le seul pays en Afrique à avoir atteint le taux de 98% de scolarisation des enfants de moins de six ans». Toutefois, il a insisté que pour aller de l'avant en matière des droits de l'enfant en Algérie, «il ne faut pas tomber dans l'autosatisfaction».
Par ailleurs, Me Azzi a conclu que «la solution n'est pas uniquement dans les mesures juridiques, mais aussi dans les efforts conjugués de toutes les parties, à savoir l'Etat, l'école, le législateur et la famille».
Le président de la Forem, lui, a rappelé que les problèmes soulevés «nécessitent un canevas et un ancrage juridiques» au seul profit de l'enfance.


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