Les partenaires sociaux négocieront le nouveau Salaire national minimum garanti le 2 décembre prochain. Elle aura bien lieu en décembre. Après une grosse polémique sur sa tenue avant la fin de l'année, la date de la tripartite a enfin été fixée. Le gouvernement, le patronat et les représentants du syndicat Ugta se réuniront les 2 et 3 décembre prochain à Djenane El Mithak. Il s'agira de mener des négociations pour examiner plusieurs dossiers. Le ministre du Travail avait affirmé que l'un des dossiers soumis à la tripartite concerne le Snmg. C'est un dossier qui relève également des organisations patronales. Ces dernières avancent que quatre points devraient figurer au menu de cette rencontre. Selon elles, il s'agira effectivement de négocier un nouveau plafond pour le Salaire national minimum garanti. Cette rencontre intervient dans un contexte particulier. Elle fait suite au mouvement de grève initié par les syndicats des secteurs de l'éducation et de la santé. Certaines de leurs revendications concernent et les salaires et les primes. S'agissant du ministère de l'Education, celui-ci a répondu favorablement aux revendications des syndicats sur certains points, comme le régime indemnitaire. Les autres dossiers, qui seront étudiés lors de la tripartite, sont liés aux allocations familiales et aux mutuelles sociales. C'est tout un programme pour tenter d'apaiser le mécontentement de plus en plus manifeste des travailleurs. Leurs familles en souffrent. Appauvrissement, dégradation vertigineuse du pouvoir d'achat et hausse du chômage sont autant de signes d'une crise sociale que le gouvernement tentera d'endiguer. Il devra apporter des réponses aux travailleurs du secteur de l'éducation ayant déclenché un mouvement de grève qui dure toujours. Il s'agit aussi de canaliser les autres grèves qui se manifestent dans les autres secteurs de la Fonction publique tels que la santé. Il cherchera en outre à calmer la colère et la frustration des opérateurs économiques privés, mécontents suite aux dispositions de la loi de finances complémentaire 2009. Toutefois, faut-il pour autant attendre grand-chose de cette tripartite tant espérée? Il est peu probable que le gouvernement ait les moyens de répondre à toutes ces attentes sociales quand les recettes du pays sont en baisse constante. La crédibilité des partenaires sociaux est mise à rude épreuve. Le risque de décevoir les attentes des travailleurs est grand. Les syndicats des travailleurs et du patronat souffrent déjà d'un manque de notoriété. Ces acteurs du front social sont soupçonnés d'être peu représentatifs du monde du travail et du patronat.