La mobilisation ne semblait pas baisser même si l'attention des grévistes était à la réunion du conseil national programmée en fin d'après-midi. Hier, la mobilisation ne semblait pas baisser mais l'attention des grévistes était plutôt à la réunion du conseil national programmée en fin d'après-midi. Le sort de la grève était à l'ordre du jour. Malgré la reprise des cours dans le primaire et le moyen, les enseignants du cycle secondaire poursuivaient hier leur mouvement de grève avec la même mobilisation. Jusqu'à hier, le Cnapest maintenait son appel laissant au conseil national le soin de juger les acquis. Contactés, les représentants des enseignants évaluaient le taux de suivi, après quatre semaines, à pas moins de 90%. On parle toutefois de certaines défaillances dans quelques lycées à l'instar de Bessalah de la ville de Tigzirt. A rappeler également qu'au lendemain des déclarations de la tutelle, les syndicats, initiateurs du mouvement de grève, ont appelé à la reprise des cours. Il n'en restait que l'appel du Cnapest dont les responsables ont jugé utile de se soumettre à la volonté de la base. C'est pourquoi, le mot d'ordre de grève a été maintenu pour hier et aujourd'hui lundi. Il est à constater aussi que le syndicat est sorti plus fort de ce bras de fer avec la tutelle. Les enseignants en veulent pour preuve la forte mobilisation qui a réuni plus de quatre mille professeurs de l'enseignement secondaire devant la direction de l'éducation le 23 du mois en cours. C'était, considéraient-ils, un signe que le Cnapest avait encore le souffle nécessaire pour poursuivre la grève. Ce jour-là, confortés par cette démonstration de force, les représentants des professeurs du secondaire avaient appelé à la poursuite du mouvement qui a paralysé toutes les écoles. D'autre part, les grévistes commençaient à s'inquiéter de l'évolution de la sympathie des parents d'élèves pour une éventuelle reprise. En effet, ces derniers jours, des témoignages mettaient en évidence la crainte de voir les cours s'accumuler sur les élèves. A Tizi Ouzou, cette appréhension est forte pour revivre une autre année blanche après celle de 1994 connue sous le nom de «la grève du cartable». Notons aussi qu'après la reprise des cours, les enseignants devront se pencher sur la meilleure manière de rattraper les retards, d'autant plus qu'une catégorie de lycéens prépare l'examen du baccalauréat.