«La balle est, désormais, dans le camp du ministère de l'Education nationale», selon les porte-parole de l'Intersyndicale. L'Intersyndicale appelle à la «reprise temporaire» des cours et menace la tutelle si elle ne tient pas sa promesse de satisfaire les doléances des enseignants. En d'autres termes, les travailleurs de l'Education nationale n'excluent pas la reprise de la grève dans les prochains jours. En effet, le Cnapest a opté, dimanche, lors de la tenue de son conseil national, pour la suspension de la grève jusqu'au 27 décembre 2009. De son côté, le Satef a appelé, dans une déclaration parvenue hier à notre rédaction, à la suspension de la grève du 1er décembre jusqu'au retour des vacances d'hiver. Le CLA a retenu le gel de la grève jusqu'au 2e trimestre 2009. Le Snapest a également choisi de geler la grève jusqu'au 31 mars 2010. L'Unpef, pour sa part, s'est montré, satisfait, des engagements du ministère de l'Education nationale. Les lycéens peuvent donc reprendre les cours après 20 jours de grève. Cela dit, la balle est désormais dans le camp du département de Benbouzid, d'autant plus qu'il a réitéré son «entière disponibilité à oeuvrer de concert avec l'ensemble des syndicats» pour l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur en question. La tutelle, rappelle-t-on, a rencontré le 16 novembre dernier les syndicats. La réunion a focalisé sur les revendications soulevées par l'Intersyndicale. Il s'agit de l'élaboration du régime indemnitaire avec effet rétroactif, la réforme de la gestion des oeuvres sociales et le départ à la retraite des enseignants après 25 ans de service, un statut particulier et la valorisation de l'enseignement du technique, ainsi que le problème relatif à la permanisation des enseignants contractuels. Pour solutionner ce problème, les deux parties ont décidé, d'un commun accord, de charger une commission mixte (ministère de l'Education nationale et syndicats). Installé le 17 novembre dernier, cette commission est chargée d'élaborer, dans les meilleurs délais, des propositions relatives au régime indemnitaire des enseignants. Il a été décidé, également, que toutes les primes et indemnités entrant dans la composition du salaire seront versées avec effet rétroactif, à partir du 1er janvier 2008. La même source note aussi, qu'une large concertation sera «engagée» avec tous les syndicats autour de la révision du dossier des oeuvres sociales des travailleurs du secteur concerné. Une réponse «positive» a été également donnée, selon le ministère de l'Education, quant à l'élargissement de la gestion des oeuvres sociales aux différentes organisations syndicales du secteur. Une réponse favorable a également été donnée aux revendications liées au dossier de la médecine du travail dans ses différents volets, notamment social. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, celui du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale y seront associés. Enfin, dans un souci d'apaisement, le ministère de l'Education nationale a décidé l'annulation de la ponction sur salaire des journées non enseignées, à charge pour les enseignants de rattraper tous les cours perdus suivant un planning qui sera arrêté par l'administration de l'établissement scolaire. M.Benbouzid note que les principaux points de revendication soulevés par les syndicats «ont reçu des réponses positives».