Le besoin de désengorgement de la ville de Béjaïa se faisait sentir depuis quelques années. L'augmentation de l'activité portuaire, quoique quelque peu réduite depuis une année avec la crise qui perdure, et l'ouverture de l'aéroport de la Soummam (Abane-Ramdane), sont à l'origine de l'urgence d'initiatives allant dans le sens de l'amélioration du trafic routier. Près de 16.000 véhicules par jour sont dénombrés sur les routes menant vers la capitale des Hammadites, 30% de cet important trafic sont des poids lourds. Un chiffre qui risque de doubler, lorsqu'on sait que l'activité du port de 6 villes est en nette croissance. En effet, 1500.000 tonnes de marchandises sont acheminées de ce port par voie terrestre vers les régions de l'intérieur. Partant de ce constat, il est aisé de comprendre ces activités en matière de développement de l'infrastructure routière. En perspective du lancement de la voie express Est-Ouest et dans le cadre du plan de relance économique, plusieurs projets d'envergure ont vu le jour ces derniers mois à Béjaïa en attendant le lancement d'autres projets tous aussi importants pour le développement économique de la région de la basse Kabylie. En attendant, le dédoublement de la voie sur une dizaine de kilomètres (Béjaïa-Oued Ghir) de la nationale 26 est en voie d'achèvement. La nationale 09 connaît la même amélioration entre Béjaïa et Tichy sur une distance de 15 kilomètres. Des prolongements de ce dédoublement jusqu'à El-Kseur pour la RN26 et jusqu'à Souk El-Thenine pour la RN 09 sont à court terme au programme, nous a-t-on confié au niveau de la Dlep. Jusqu'à l'heure actuelle, pour accéder à la côte Est de Béjaïa, les usagers de la route sont contraints de passer par les quatre chemins: un carrefour encombré, notamment, en saison estivale. Un projet dénommé «Evitement de Béjaïa» a été inauguré par le ministre des Travaux publics, il y a presque deux années. Les travaux ont connu depuis quelques mois un démarrage avec l'objectif de relier la RN 26 à la RN 09 par deux ouvrages d'art (ponts). Le premier surplombera la voie ferrée à hauteur de Mellala et le second la rivière de la Soummam. Les travaux qui ont débuté en avril dernier dureront en principe 16 mois. La 2e tranche consistant en l'érection d'un autre ouvrage sur la RN 75 débutera incessamment, soit vers la fin de l'année en cours. Cet échangeur, une fois achevé, sans doute une fluidité de la circulation au niveau de l'entrée de la ville de Béjaïa et aux usagers de la route d'éviter les quatre chemins.