Le ministre des Affaires étrangères, M.Mourad Medelci, a affirmé qu'il doit être mis fin à la campagne contre l'Algérie, réfutant l'idée de toute médiation, car le contact «n'a jamais été rompu» avec les Egyptiens. Dans un entretien téléphonique accordé au journal arabophone Al Sharq al-Awsat paraissant à Londres, M.Medelci a exprimé son souhait «qu'il soit mis fin à la campagne contre l'Algérie et que M.Ahmed Aboul Gheit (ministre égyptien des Affaires étrangères) soit entendu», en réponse à une question sur les propos du MAE égyptien au sujet «d'accalmie». Interrogé sur les déclarations d'Aboul Gheit sur «la nécessité d'indemniser les entreprises égyptiennes», M.Medelci a affirmé que «pour nous, il n'y a pas de confusion entre le niveau politique et celui de la gestion des entreprises qui, en Algérie comme en Egypte, ont pris leurs dispositions pour se prémunir contre les risques, à travers les assurances, etc.». A une question sur une plainte de l'Union arabe des avocats, le chef de la diplomatie algérienne a précisé que l'Algérie respecte cette institution, ajoutant que «nous sommes, par contre, atterrés après les déclarations de certains responsables qui parlent en son nom et de façon inacceptable». Interrogé si l'Algérie envisage de présenter des excuses, M.Medelci a souligné: «Ce n'est ni sérieux ni raisonnable.» «A-t-on demandé des excuses après l'attaque du bus au Caire?», s'est-il interrogé. A une question relative à une visite de M.Medelci en Egypte, le ministre a indiqué: «Bien sûr, si j'ai une réunion au Caire, de la même façon que les autres responsables algériens le feront.» Interrogé sur une médiation, M.Medelci a affirmé: «Pas de médiation, le contact n'a jamais été rompu avec nos frères égyptiens.»