Le parquet près le tribunal d'Es Senia a placé sous mandat de dépôt le directeur et l'interprète d'une entreprise chinoise. Pour cause, ces deux derniers ont tenté de corrompre le chef de daïra d'Es Senia en lui proposant un paquet contenant une somme de 100.000 dinars contre son intervention pour l'obtention de certains privilèges dont, notamment le règlement du litige lié à l'exploitation d'un terrain opposant depuis 2006 la daïra d'Es Senia à la même entreprise. L'alerte a été donnée par le chef de daïra, lui-même, qui a informé les policiers de la Sûreté de la même daïra. Le directeur et son interprète «véreux» ont été arrêtés dans l'enceinte même de la daïra d'Es Senia tandis le «cadeau empoisonné», qui a été retrouvé dans le sac des deux mis en cause, servira de pièce à conviction. L'affaire n'est pas aussi simple, apprend-on auprès des enquêteurs. Le directeur de l'entreprise appelée Ciampc a tenté de «soudoyer» le premier responsable de la daïra d'Es Senia afin que ce dernier mettre fin au litige opposant la daïra d'Es Senia à l'entreprise chinoise en cédant à cette dernière un terrain qui lui a été octroyé provisoirement, en 2003, en vue de l'installation d'une base-vie devant servir de lieu d'hébergement de ladite entreprise en charge de la réalisation du réseau d'assainissement du grand groupement d'Oran. Le contrat de location ayant expiré en 2006, l'entreprise continue toujours à occuper illégalement le terrain sans pour autant verser la moindre caution comme frais de location. Mieux encore, la même société chinoise s'est ingéniée dans son arnaque en érigeant une station de fabrication de matériaux de construction qu'elle revend illégalement, apprend-on auprès des enquêteurs. En vue de récupérer ses biens, la daïra d'Es Senia est passée à l'action, notifiant à l'entreprise en question plusieurs mises en demeure la sommant de quitter les lieux, d'autant que le même terrain devrait servir d'assiette pour la réalisation d'un projet d'utilité publique urgente, en l'occurrence le POS 52.