Le tribunal correctionnel d'Es-Sénia a condamné, mercredi dernier, un chef d'entreprise chinoise à une peine de deux ans de prison ferme assortie d'une amende de 200 000 DA pour les chefs d'inculpation de détournement, d'exploitation illégale d'un terrain et de corruption. Le patron chinois de la société CIAMPC a été pris en flagrant délit par les inspecteurs de police au moment où il s'apprêtait à remettre au chef de daïra une enveloppe contenant 100 000 DA. Selon le rapport de police, le patron chinois a tenté d'acheter le silence mais aussi l'intervention du responsable de la daïra dans une affaire de terrain que le mis en cause exploitait illégalement depuis 2006. Selon les éléments de l'enquête, la parcelle de terrain situé à haï Sabah servait d'entrepôt de ciment, d'agrégats et de matériaux de construction, illégalement géré par le patron chinois. Dans sa tentative de corrompre le chef de la daïra, le chef de l'entreprise chinoise a été pris la main dans le sac, le mois dernier, dans le bureau même du responsable. Il aura fallu plus de quatre longues années d'interminables batailles judiciaires avant que la localité recouvre son bien. Malgré les innombrables mises en demeure le sommant de quitter les lieux, le mis en cause a totalement ignoré les plaintes déposées à son encontre par l'administration locale. Ainsi, les responsables de la commune de Sidi Chami (haï Sabah) dépendant administrativement de la daïra d'Es-Sénia viennent de déposer plainte contre le mis en cause pour détournement et exploitation illégale à des fins personnelles d'un terrain. Il est à noter que la parcelle de terrain devait initialement servir de base de vie dans le cadre des travaux de renouvellement du réseau d'assainissement du Grand-Oran.