Souleymane Ouedraogo a hautement salué cette participation algérienne, tout en appelant à la promotion de la coopération Sud-Sud dans le domaine littéraire et celui de l'édition. La Foire internationale du livre de Ouagadougou (Filo), qui devait prendre fin lundi, a été finalement prolongée d'une journée par les organisateurs de cette manifestation culturelle annuelle qu'organise le Burkina Faso depuis l'an 2000. Le président du comité d'organisation de la Filo a indiqué, dimanche soir, au Siao (Stand international de l'artisanat de Ouagadougou), au cours d'une cérémonie de remise de prix aux différents lauréats des concours organisés en prévision de cette foire, que compte tenu de l'affluence record des visiteurs et la qualité de la participation, les responsables ont décidé de prolonger cet évènement jusqu'à mardi soir, afin de permettre à l'ensemble du public local de visiter l'exposition- vente de livres. Cette exposition a regroupé des dizaines de maisons d'éditions de plusieurs pays d'Afrique (Côte-d'Ivoire, Guinée, Benin) à coté de celles de l'Algérie, en qualité d' «invité d'honneur» et dont le stand connaît une affluence remarquable. Cette affluence est d'autant plus importante que les prix pratiqués sont très attractifs et compétitifs, comme l'a fait remarquer le président du comité d'organisation, Souleymane Ouedraogo, qui a hautement salué cette participation (algérienne) tout en appelant à la promotion de la coopération Sud-Sud dans le domaine littéraire et celui de l'édition. Sur ce dernier point, plusieurs maisons d'éditions algériennes (Apic, Chihabà) présentes à cette manifestation ont noué de nombreux contacts avec les éditeurs locaux pour envisager des formules de partenariat. En parallèle, des hommes et des femmes de lettres algériens participent activement à l'animation de nombreuses rencontres, tables-rondes et émissions dans les radios locales sur le thème central de cette foire à savoir, «la littérature africaine au XXIe siècle» et particulièrement sur l'histoire et la situation du secteur de l'édition et de la culture en Algérie. Ainsi, l'expérience de la politique algérienne du livre a été présentée au cours d'un panel regroupant des responsables algériens et burkinabés, lesquels ont pu prendre connaissance des différentes actions menées par l'Algérie pour rendre le livre disponible et à la portée de tous, à travers tout le territoire national à l'horizon 2014. Pour ce faire, elle s'est dotée d'un Centre national du livre et prochainement (en 2010) un nouveau texte de loi allant dans ce sens sera mis en oeuvre, a indiqué le directeur du livre au ministère de la Culture, M.Hadj Nacer. Concernant le Burkina Faso, une politique nationale du livre est en attente pour adoption. Adel Nadié, ancien directeur du livre et de la promotion littéraire a fait cas de ce texte, qui aujourd'hui, doit être actualisé avant de voir le jour. La Filo fait partie de cette politique de promotion du livre dans ce pays qui a également entamé le programme «Une commune, une bibliothèque», selon Adel Nadié. Dans ce même contexte, plusieurs autres conférences thématiques s'articulant autour de l'axe central de la Filo, «La littérature africaine au XXIe siècle», ont été animées par des auteurs, écrivains et éditeurs de toute la région de l'Afrique de l'Ouest et aussi de la diaspora, comme le lauréat du prix Renaudot 2008, l'auteur guinéen Tierno Menenembo, parrain de cette édition de la Filo, sponsorisée par l'Unesco. Les organisateurs de cette manifestation annuelle, qui comptent en faire un tremplin pour la promotion de la lecture et la littérature africaines de demain, ont également tenu à diversifier les activités de sorte que le public se sente concerné à l'image des espaces Enfance, Presse écrite, Bandes dessinées, Journées professionnelles, Cafés littéraires, entre autres activités foisonnantes montées à cette occasion.