Des professionnels du secteur du livre et de l'édition de plusieurs pays africains ont relevé, samedi à Ouagadougou, l'urgence d'une politique africaine pour promouvoir le livre et en faire un moyen d'intégration des peuples africains. Au cours d'une table-ronde, organisée en marge de la 9e Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO), plusieurs acteurs et professionnels du livre venant d'Algérie, du Burkina Faso, du Sénégal et du Bénin ont dressé un constat de la situation du livre en Afrique "qui reste au-delà des attentes", a-t-on estimé. La foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) dédiée cette année à l'Algérie a clos ses portes ce dimanche après quatre jours d'intenses activités éditoriales. Il n' y avait pas foule d'éditeurs algériens dans la capitale burkinabaise, mais les honneurs étaient dirigés vers deux principaux participants : le ministère de la Culture et l'Entreprise nationale d'art graphique (ENAG), cette entreprise étatique qui fut sauvée in extremis à l'époque des grandes dissolutions des boites culturelles et autres dans les années 90. Cette foire placée sous le thème "la littérature africaine au 21e siècle " sent très fort les résidus du PANAF 2009. la preuve est que Zehira Yahi, chef de cabinet de la ministre de la Culture, a rappelé dans son allocution d'ouverture "le succès du dernier PANAF d'Alger qui a permis une relance de l'activité et des échanges culturels entre les pays africains". "Notre présence parmi vous nous permet, a-t-elle assuré de présenter les avancées de la littérature et de l'édition algériennes et de jeter les bases d'une coopération durable, mutuellement bénéfique dans le domaine du livre" a-t-elle noté. Selon le président du comité d'organisation, Souliemane Odraogo, cette manifestation culturelle annuel se veut un espace de rencontres de tous les acteurs du monde de la culture dans cette région de l'Afrique. Pas moins d'une cinquantaine d'exposants, des professionnels du secteur du livre et de l'édition de plusieurs pays africains, ont relevé samedi à Ouagadougou, l'urgence d'une politique africaine pour promouvoir le livre et en faire un moyen d'intégration des peuples africains. R.C.