Les délégués de 193 pays doivent décider de la meilleure façon de limiter le réchauffement à 2°C au plus au-dessus des niveaux pré-industriels pour éviter le chaos climatique. Ministres et négociateurs à la conférence sur le climat de Copenhague ont mis en garde hier contre un échec, les divergences restant vives entre pays riches et en développement, Chine et Etats-Unis notamment, avec seulement cinq jours pour boucler un accord contre le réchauffement. Depuis Sydney, le Premier ministre australien Kevin Rudd, attendu jeudi à Copenhague, a exhorté chacun à davantage de flexibilité: «Il y a un gros risque que nous ayons des visions conflictuelles entre les pays développés et ceux en développement», a-t-il déclaré à la chaîne Sky News. «Pour parvenir à un accord fort, il va falloir plus de compromis, de toutes parts. Et il y a toujours un risque d'échec». Les délégués de 193 pays - dont plus de 110 chefs d'Etat en sommet vendredi - doivent décider de la meilleure façon de limiter le réchauffement à 2°C au plus au-dessus des niveaux pré-industriels pour éviter le chaos climatique. Les pays africains, soutenus par les pays en développement du G77, ont suspendu leur participation aux groupes de travail des négociations sur le climat à Copenhague, a indiqué un ministre occidental qui a requis l'anonymat. Selon ce minis-tre, les pays en développement estiment que la conférence de Copenhague néglige l'importance du renouvellement des engagements, au-delà de 2012, des pays industrialisés dans le cadre du Protocole de Kyoto. Ils réclament une réunion des ministres exclusivement consacrée aux suites à donner au Protocole de Kyoto, après 2012, a ajouté le ministre. «Ils ont quitté les groupes de travail et refusent pour le moment le processus ministériel» défini par la présidente danoise de la conférence Connie Hedegaard, a-t-il dit. Des consultations étaient hier en cours entre les responsables du groupe Afrique et Mme Hedegaard, selon un délégué africain. Le protocole de Kyoto est à ce jour le seul instrument légal contraignant contre le réchauffement climatique.