Parmi 600 PME, seules 44 ont été sélectionnées comme éligibles à l'exportation. Le programme Optimexport qui prévoit d'accroître les exportations des PME algériennes hors hydrocarbures, devant prendre fin en 2009, sera prolongé d'une année, avant d'être reconduit pour deux autres années en vue d'intéresser davantage d'entreprises. C'est ce qu'a confirmé à Alger, Mohammed Bennini, directeur général d'Algex (Agence nationale de promotion des exportations). S'exprimant en marge des «Rencontres professionnelles de l'export 2009», organisées par «Challenge Optimexport» Benini a estimé que le nombre de 44 PME exportatrices, sélectionnées parmi 600, est insuffisant. Ce programme qui a démarré officiellement en juin 2007, n'est devenu effectif qu'en juin 2008 pour une durée de deux ans. En les associant à ce rendez-vous, ces PME peuvent désormais participer à la dynamique de l'encadrement et de la performance au service de l'optimisation et l'exportation. Selon Bennini, le projet sera prolongé d'une année jusqu'à fin 2010. Il a ajouté que les partenaires d'Optimexport (Algex, la Chambre du commerce et d'Industrie (Caci), le ministère des Finances et l'Agence française de développement (AFD), examinent une possibilité de reconduire ce programme pour une durée de deux ans encore jusqu'à fin 2012, avec un financement totalement algérien. Le programme en cours est financé par l'AFD à hauteur de 2,1 millions d'euros et de 400.000 euros par l'Algérie, a-t-il rappelé, tandis que le prochain sera financé par le Fonds spécial pour la promotion des exportations (Fspe). Concernant la LFC 2009, le directeur général de la législation fiscale au ministère des Finances, Zikara, a souligné dans son intervention, que les mesures relatives à la part majoritaire algérienne dans les IDE (Investissements directs étrangers) et l'association d'un partenaire national dans une entreprise importatrice étrangère, permettront aux nationaux «de bénéficier de leur savoir-faire et leur professionnalisme.» Concernant l'exportation dans le cadre de la Zone arabe de libre échange (Zale), il relevé qu'à titre de réciprocité, l'Algérie «est en droit de mettre en place les mêmes procédures et usages que font ces pays à l'égard de nos produits», selon les dispositions de la loi algérienne. Il ajoutera que «lorsque le produit algérien se déplace sur un marché et rencontre des difficultés de placement et parfois même de passage de frontière, nous sommes en droit de mettre en place les mêmes procédures pour empêcher que le produit issu de ces pays n'entre dans le marché algérien». Interrogé sur le champ d'application de cette mesure de réciprocité, Zikara a répondu que ces «pratiques n'existent qu'avec les pays arabes, car les autres (pays européens) mettent une barrière de normes si élevées que nos produits ne peuvent pas se placer, mais aucune intervention bureaucratique n'est à déplorer.» Il regrettera cependant que «les pays d'un niveau de développement similaire au nôtre, et dont les normes de qualité sont souvent identiques aux nôtres, il n'y a pas a priori de réserve à ce que le produit algérien entre dans leur marché. Mais dans la pratique, regrette-t-il, le produit algérien rencontre des difficultés pour entrer ou pas du tout dans ces marchés». M.Zikara a fait savoir que suite à des réactions d'opérateurs algériens concernés, «il n'est pas exclu d'agir très sévèrement même à l'égard de ces pays» a-t-il averti. A propos du crédit documentaire institué par la LFC 2009, et suite aux lenteurs subies pour la délivrance par les banques du document nécessaire pour les opérations d'importation, Zikara a reconnu que «les banques n'arrivent pas à y faire face efficacement du fait du manque de formation de leurs agents.»