Le Président de la République a appelé les chefs d'Etat et de gouvernement présents au sommet de Copenhague à respecter les principes de la Convention-cadre onusienne sur le sujet en débat. Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a appelé les pays industrialisés à honorer leurs engagements pour pouvoir supporter le fardeau de l'adaptation aux changements climatiques. Lors de son intervention, jeudi au sommet de Copenhague sur les changements climatiques, le chef de l'Etat a axé son discours sur la nécessité des pays développés de venir en aide aux pays pauvres. Pour le chef de l'Etat, tous les pays sont appelés à respecter les principes de la Convention-cadre des Nations unies sur le sujet en question. Parmi ces principes, le Président Bouteflika a mis l'accent sur ceux relatifs à la responsabilité commune mais différenciée. Plus explicite, il insiste qu'il s'agit pour les pays industrialisés «d'honorer les engagements auxquels ils ont souscrit au titre de la Convention et du Protocole en termes de transferts de technologie, de financements et de renforcement des capacités pour venir en aide aux pays les plus vulnérables - et tous les pays en développement le sont - et leur permettre de supporter le fardeau de l'adaptation aux changements climatiques», a-t-il précisé. Dans le même ordre d'idées, le premier magistrat du pays a expliqué que la menace des changements climatiques n'épargne aucun pays. C'est dans cette optique qu'il a souligné que tous les pays se trouvent dans l'obligation d'être solidaires pour sauver la planète. «C'est une obligation légale, un devoir de solidarité et une exigence dictés par l'interdépendance, les changements climatiques ne connaissant pas les frontières», a-t-il relevé. Abdelaziz Bouteflika a souhaité que tous les pays puissent mettre la sauvegarde de la planète au-dessus des égoïsmes nationaux et conjuguer leurs efforts pour trouver un accord qui va dans le principe de sauver la planète. Le chef de l'Etat a tenu, aussi, à rappeler aux chefs d'Etat et de gouvernement présents, que les responsabilités des uns et des autres ont été rigoureusement définies par la Convention cadre onusienne sur les changements climatiques. «La Convention-cadre onusienne a posé de manière rigoureuse et lucide les principes cardinaux devant diriger l'action internationale en la matière et défini sans équivoque les responsabilités des uns et des autres», a-t-il souligné. Dans ce même discours, le président de la République a estimé que les changements climatiques constituent un véritable défi du siècle contre lequel tous les pays sont appelés à faire face. Par les conséquences dramatiques des changements climatiques sur la terre et les hommes, «ils nous somment de trouver et de mettre en oeuvre, de manière déterminée et diligente, les politiques appropriées en vue de lutter efficacement contre ce phénomène. Ces politiques, nous les devons à nous-mêmes, parce que les changements climatiques sont déjà là. Nous les devons aussi aux générations futures auxquelles nous avons le devoir de léguer une planète viable», a-t-il déclaré. Par la même occasion, le chef de l'Etat a avancé trois séries de données scientifiques jugées irréfutables, qui ont inspiré l'élaboration de la stratégie mise en place depuis le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. «...D'abord, le phénomène des changements climatiques est d'origine humaine, ensuite qu'il a été provoqué par les émissions de gaz à effet de serre depuis la Révolution industrielle et, enfin, que les pays en développement, qui ont le moins contribué aux changements climatiques, seront ceux qui en souffriront le plus», a-t-il conclu.