L'Union européenne a exprimé hier sa désapprobation de la décision du gouvernement israélien d'accorder des crédits supplémentaires à des colonies juives en Cisjordanie occupée, en incluant ces secteurs dans les zones de «priorité nationale». «L'Union européenne exprime sa désapprobation de la décision du gouvernement d'Israël, le 13 décembre, d'englober des colonies dans le programme des zones de priorité nationale. Cette décision va à l'encontre de l'esprit du gel des implantations» dans les territoires occupés, a indiqué la présidence suédoise de l'UE dans un communiqué. La décision du gouvernement israélien «empêche la création d'un climat propice à la reprise des négociations sur une solution à deux Etats», a estimé l'UE qui a demandé à Israël de respecter le moratoire sur les nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie. «Les colonies dans les territoires occupés sont illégales au regard du droit international», a affirmé l'UE. «L'Union européenne engage le gouvernement israélien à cesser immédiatement toutes les activités de colonisation», ajoute le texte de la présidence suédoise. Le gouvernement israélien a décidé dimanche d'accorder des crédits supplémentaires à des colonies juives en Cisjordanie occupée, en incluant ces secteurs dans les zones de «priorité nationale» bénéficiant d'aide et d'exonérations fiscales. Les implantations placées en zone de «priorité nationale», où vivent 110.000 colons, pourront bénéficier de quelque 28 millions de dollars de crédits supplémentaires. En majorité isolées dans des régions où la majorité de la population est palestinienne, ces colonies ne devraient pas être incluses dans les blocs d'implantations qu'Israël espère garder dans le cadre d'un futur accord de paix avec les Palestiniens.