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L'Etat absorbe trop de liquidités
LES BANQUES NE REPONDENT PAS À LA DEMANDE DE CREDIT
Publié dans L'Expression le 20 - 12 - 2009

La surliquidité des banques algériennes et la rareté du crédit sont un paradoxe qui continue de susciter l'intérêt des spécialistes.
Dans une étude à laquelle a participé l'ancien gouverneur de la Banque d'Algérie, Abderrahmane Hadj Nacer, les banques algériennes et maghrébines ont été analysées sous toutes les coutures. C'est l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen qui est à l'origine de cette étude. Elle fait ressortir que dans beaucoup de pays en développement et non seulement au Maghreb, les banques sont structurellement en état de surliquidité.
Cependant, elles disposent de liquidités insuffisantes pour supporter le développement économique. La raison en est que leurs ressources sont absorbées par les titres d'Etat à court terme ou parce qu'elles attribuent d'importants crédits à des entreprises publiques mauvaises payeuses.
Pour capter les dépôts des particuliers, les banques se livrent à une surenchère en termes d'ouverture d'agences. Mais peu de choses sont faites pour transformer ces dépôts en une épargne de long terme, susceptible d'être réinvestie. Dans les trois pays du Maghreb, les établissements bancaires sont encore avant tout des conservateurs de valeurs, est-il souligné. Ils opèrent ainsi sur des marchés limités, sur des fractions privilégiées de particuliers et d'entreprises.
Dans un tel contexte, le crédit ne joue pas son rôle de levier de création de richesse. Il est conditionné, au contraire, par la détention préalable de valeurs patrimoniales. L'étude met en lumière le fait que les banques n'ont ni développé une culture du financement de projets ni manifesté d'appétence pour la prise de risque.
Pourtant, est-il souligné, avec le retour de la stabilité politique en Algérie, le Maghreb est devenu un pôle d'attraction pour les entreprises, parmi lesquelles celles parvenant de France.
Elles s'intéressent désormais à toute la région et non plus seulement à l'un ou l'autre des trois pays. Même si le Maghreb n'existe pas en tant qu'espace économique unifié intégrant les trois pays.
Les flux d'affaires vont se renforcer avec l'UE et les trois pays auront intérêt à se rapprocher, dans la mesure où aucun n'a la taille critique à l'échelle internationale, souligne l'étude. Les investisseurs internationaux développeront vis-à-vis de ces pays, des stratégies communes et ne retiendront probablement qu'une seule implantation pour couvrir la zone.
«On peut donc parier sur la création d'un marché maghrébin de plus en plus homogène, sans qu'on puisse tabler sur la création d'une zone de libre-échange et d'une communauté politique», est-il ajouté.
En ce qui concerne les flux financiers, ce ne sont pas que les banques qui sont prises en compte dans l'étude. L'apport de l'émigration est également abordé. Selon l'étude, il ne faut pas raisonner en termes d'émigration, mais s'intéresser aux personnes physiques et morales dont les dépenses d'investissement et de consommation sont largement et durablement réalisées dans la région.
Le vieillissement relatif des populations européennes devrait provoquer une migration des stocks d'épargne du Nord au Sud. L'épargne et le crédit sont donc bien les clés d'un développement maghrébin qui appelle désormais des solutions globales, selon la même source. L'obstacle est qu'il n'y a pas assez d'opportunités de placement dans ces pays, y compris en Algérie.
Cela conduit à une spéculation immobilière aux effets délétères (éviction des PME des centres d'activité, abandon des programmes de logements sociaux...) et l'évasion d'une grande partie de l'épargne constituée localement. Or, seul l'investissement productif peut pallier ces défaillances, mais il se heurte à la rareté des ressources à long terme. La seule manière de rompre ce cercle vicieux est d'agir sur la collecte et la transformation de l'épargne, avec pour fer de lance les transferts issus de l'émigration. Les propositions ne manquent pas. Les rédacteurs de l'étude pointent du doigt le manque d'opérateur international capable de gérer une telle transformation.
Le maintien de la concurrence entre les banques européennes et locales est aussi susceptible de permettre à ces dernières d'accéder à des ressources à long terme, comblant leur actuel manque de fonds propres. Le rapport va plus loin en évoquant un accord conclu entre différents Etats pour parvenir à la convertibilité totale ou partielle des monnaies locales. En attendant, le constat est amer.
Ces trente dernières années, l'Algérie ne s'est pas développée à la hauteur de ce que le potentiel de ressources permettait d'augurer. A côté de la Tunisie et du Maroc, l'Algérie souffre non d'un manque de ressources, mais d'une allocation inadéquate de celles-ci, qui laisse des franges de populations en situation précaire et les pousse à tenter leur chance ailleurs.


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