En plus de ce changement à la tête du Sénat, il sera procédé à la nomination de deux vice-Premiers ministres, un remaniement gouvernemental et un important mouvement dans le corps diplomatique. La fin de l'année 2009 promet des surprises. Le paysage politique connaîtra probablement un lifting et de nouvelles données vont meubler le paysage institutionnel national. Selon des sources crédibles, «le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, est pressenti à la tête du Sénat. M.Belkhadem va succéder à Abdelkader Bensalah lequel prendra les commandes du Conseil constitutionnel.» Cette thèse est d'autant plus vraie que le mandat de M.Bensalah est arrivé à terme. Les mêmes sources précisent que l'actuel président du Conseil constitutionnel, Boualem Bessaïeh, a exprimé le voeu de quitter cette institution, il sera remplacé par M.Bensalah. Ainsi, M.Belkhadem deviendra le deuxième homme de l'Etat tout en gardant son poste de secrétaire général de l'instance exécutive du FLN. Une position qui arrange parfaitement le FLN qui, par ailleurs, domine l'échiquier politique. Etant majoritaire, le parti du FLN veut reprendre les commandes au sein de la chambre haute du Parlement. «Nous sommes un parti majoritaire au Sénat et la présidence doit appartenir au FLN et non pas au RND», a estimé un vice- président du Conseil de la nation. Depuis quelque temps déjà, le courant ne passe pas très bien entre les représentants FLN et le président du Sénat, Abdelkader Bensalah. En effet, il y a quelques mois, le Sénat a connu des frictions latentes qui ont failli dégénérer en crise. Le vice-président, Rachid Assas, avait critiqué ouvertement la gestion des affaires de la chambre haute du Parlement par M.Bensalah. La fin du mandat de M.Bensalah pourrait être donc, le déclic d'un grand mouvement. Ce rendez-vous sera l'occasion pour le Président de nommer des cadres et de rétrograder des responsables. Aussi, le renouvellement des membres du Conseil de la Nation, le 29 décembre prochain, serait un élément déclencheur pour élucider le mystère qui entoure le remaniement ministériel attendu depuis plusieurs mois. Le débat sur ce sujet refait surface avec la fin de l'année 2009. Dans les quartiers généraux des partis et dans les coulisses, la polémique fait rage. Ce qui semble être sûr est que le remaniement est imminent. «Ce changement est inévitable, mais c'est juste une question de temps», a confié un membre de l'équipe gouvernementale. Le président de la République, à qui revient cette tâche, procédera certainement à la nomination des deux vice-Premiers ministres, comme le stipule d'ailleurs la Constitution. A ces postes, les noms de deux personnalités politiques reviennent avec insistance. Il s'agit de celui de l'actuel ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal et du ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni. Quoique pour ce dernier, des indiscrétions rapportent qu'il passera à la Défense nationale. Pour le poste de Premier ministre, Ouyahia, connu pour être l'homme des dossiers et des situations difficiles, gardera son poste. L'achèvement de la confection du programme quinquennal est un autre élément de taille. «Le chef de l'Etat attend juste que le programme soit prêt à l'application pour opérer un remaniement», a indique un membre de l'Exécutif en précisant: «Nous sommes à la phase finale du programme.» Selon lui, la nouvelle équipe qui sera désignée aura juste à assurer la réalisation et le suivi des projets sur le terrain. Afin de ne pas perdre de temps, le chef de l'Etat a préféré maintenir l'équipe en place pour mieux cerner les besoins des différents secteurs. Neuf mois sont passés après l'élection présidentielle qui a reconduit M.Bouteflika pour un troisième mandat. Le Président a surpris plus d'un en reconduisant tout le gouvernement. Le seul changement était la sortie du ministre d'Etat sans portefeuille, Bouguerra Soltani, qui, pour des raisons propres au MSP, a préféré se retirer. Le remaniement ministériel n'est pas le seul mouvement attendu en ce début de l'année 2010. Un autre changement se prépare et touchera semble-t-il, le corps diplomatique. On croit savoir qu'une vingtaine d'ambassadeurs seront concernés par cette nouvelle action. Celle-ci fait suite au changement opéré il y a quelques mois au niveau des représentations diplomatiques de l'Algérie à l'étranger. La même source n'écarte pas de la liste cette fois-ci l'ambassade d'Algerie à Paris.