Moscou, Berne, Vienne, Genève, Islamabad, Casablanca, Damas, New York (ONU), Caracas, Budapest, Prague, Saint-Etienne, Montpellier, Vitry, Maputo, Montréal et Oslo sont concernées par ces nominations partielles, en attendant le mouvement prévu en juillet prochain qui doit pourvoir une vingtaine de capitales. Le président Bouteflika vient de procéder au rappel de 37 ambassadeurs et consuls et à la nomination, dans le cadre d'un mouvement partiel dans le corps diplomatique, de pas moins 17 ambassadeurs et consuls généraux, a-t-on appris de sources proches du ministère des Affaires étrangères. Comme annoncé dans notre livraison du 25 mars dernier, les nominations dans le corps diplomatique ont été signées le mardi 2 avril. Elles concernent ainsi, dans un premier temps, 17 capitales. À ce niveau, on parle d'un “ressourcement” de plusieurs postes tels que Moscou, Berne, Vienne, Genève, Islamabad, Casablanca, Damas, New York (ONU), Caracas, Budapest, Prague, Saint-Etienne, Montpellier, Vitry, Maputo, Montréal et Oslo qui verra quelques champs d'application à la faveur de l'appréciation que lui réservera Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères. Un autre mouvement interviendra au courant du mois de juillet prochain et concernera une vingtaine de postes à pourvoir. “Un seul objectif, défendre les intérêts de l'Algérie”, a affirmé à Liberté un fin connaisseur, proche de la présidence de la République. Cette mesure s'inscrit dans le souci de débloquer le processus de décisions entamé récemment avec la promulgation de décrets de nomination d'ambassadeurs, conseillers et de responsables de département au sein du ministère des Affaires étrangères. Au-delà de ce souci d'apporter du sang neuf dans le corps des ambassadeurs, le mouvement partiel qui vient d'être effectué vise aussi à encourager les jeunes talents à prouver leurs compétences dans le domaine diplomatique, d'autant que l'Algérie est appelée à relever d'autres défis liés aux différents bouleversements intervenus sur la scène internationale. “Nous vivons dans un monde où la grandeur véritable ne passe plus nécessairement par les seuls critères classiques et la didactique de la force matérielle. Aujourd'hui, plus l'engagement est clair et non équivoque aux côtés de toutes les causes justes dans le monde, plus l'autorité morale et politique d'un pays est grande et plus importantes deviennent les dimensions spécifiques”, ne cesse de dire le chef de l'Etat pour qui le remaniement opéré obéit aussi à la réhabilitation de la crédibilité de l'administration, surtout lorsqu'on sait que beaucoup de diplomates ont largement dépassé les délais réglementaires dans l'occupation de leurs postes respectifs à l'étranger. Ainsi, il s'agit de réenclencher le processus d'alternance qui permet à chaque chef de mission diplomatique ou consul général d'apporter sa touche dans l'amélioration de l'image de l'Algérie à l'extérieur et expliquer à chaque circonstance le sens des changements intervenus au niveau interne, aussi bien en politique qu'en économie. Il faut savoir que le mouvement prévu en juillet verra la nomination d'une vingtaine de diplomates. On citera, entre autres, Paris, Londres, Bruxelles, Tunis, Le Caire, Rabat, Riyad, Ankara, Abou Dhabi, Stockholm et Copenhague. Les mêmes sources soulignent que les futurs ambassadeurs, dont plusieurs ministres qui quitteront leurs cabinets ministériels dans le cadre du prochain remaniement du gouvernement, auront pour missions de s'occuper de dossiers qui comptent actuellement pour l'Algérie. La confiance, dont ils jouissent fait que ces jeunes compétences diplomatiques ont été choisies comme facteur de réactivation de la machine qui s'est quelque peu enrouée ces derniers temps. “Cette mission, elles la rempliront dans la fidélité des engagements et la dignité”, a déclaré à Liberté un ambassadeur conseiller qui a requis l'anonymat. Zerhouni, pressenti ambassadeur à Paris en juillet On croit savoir de sources dignes de foi que le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Nourredine Yazid Zerhouni serait pressenti pour occuper le poste de chef de mission diplomatique à Paris dans le cadre du prochain mouvement des ambassadeurs prévu en juillet. Les mêmes sources ajoutent que, dans le cadre du remaniement de l'équipe gouvernementale qui interviendrait après l'annonce de la révision de la Constitution, d'importances nominations seraient attendues. Ainsi, on évoque le retour de Larbi Belkheir, actuel ambassadeur à Rabat, au ministère de l'Intérieur. Les mêmes sources indiquent également qu'il pourrait être placé à la tête d'une nouvelle structure ministérielle chargée de la sécurité publique qui serait créée dans le cadre de la mise en place des supers ministères. Salim Tamani