Dans les maquis, certains groupuscules revendiqueraient leur indépendance, ce qui pourrait donner naissance à une autre organisation, selon des sources sécuritaires. L'année 2009 aura été la plus négative pour le Gspc, en termes d'actions terroristes, depuis sa création en 1998 et depuis qu'il a prêté allégeance à Al Qaîda en 2007. Pas moins de 25 émirs, considérés comme des éléments importants, ont été neutralisés depuis 2007, alors que près de 300 terroristes ont été éliminés par les forces de sécurité cette année. Ce bilan intervient au moment où cette organisation vit au rythme des turbulences internes. C'est que le prétendu numéro un du Gspc, Abdelmalek Droukdel, n'a plus d'emprise sur ses bandes criminelles qui refusent de lui obéir. Des sources sécuritaires au fait de la lutte antiterroriste sont catégoriques: selon les renseignements en possession des services de sécurité établis sur la base de déclarations de plusieurs terroristes arrêtés ou qui se sont rendus récemment, corroborent la thèse de la totale dislocation de cette organisation criminelle. Acculé et déstabilisé par les assauts incessants des services de sécurité, le Gspc est en train de perdre le contrôle du terrain sur l'ensemble du territoire national. Dans les maquis, nos sources soulignent que c'est la guerre des gangs. Certains groupuscules revendiqueraient même leur indépendance. Ce qui pourrait donner naissance à une autre organisation. Une possibilité que n'écartent pas nos sources, même si elles reconnaissent que le contexte actuel n'est point favorable à un tel scénario. Droukdel n'aura pas été à la hauteur de la mission qui lui a été confiée par l'un des chefs d'Al Qaîda, Aymen Zawahiri. Désormais lâché par ses sbires et acculé par les forces de sécurité, il cherche en vain une issue. C'est chacun pour soi. A en croire les mêmes sources, le Gspc qui a fait de la Kabylie une zone martyre, est en train d'établir le bilan de ses échecs. Sans couverture politique, rejetée par la population qu'elle ne cesse de racketter, cette organisation criminelle vit ses derniers moments et dans un climat chaotique, selon des sources sécuritaires. L'action subversive et criminelle de ce qui reste du Gspc, branche présumée d'Al Qaîda, a été ainsi réduite de façon spectaculaire. Usant d'une stratégie essentiellement liée à l'exploitation efficace du renseignement, les forces de sécurité auront réussi à faire régresser les actes terroristes. C'est dire que la baisse des actions criminelles de cette organisation terroriste est loin d'être un cadeau pour le peuple algérien... Devant son déficit en moyens logistiques et matériels, l'organisation criminelle s'est vue contrainte d'exporter ses actions vers d'autres pays comme le Mali et la Mauritanie. Des Etats dépourvus de moyens et inexpérimentés en matière de lutte antiterroriste. Pour renflouer ses caisses, cette organisation criminelle s'adonne alors au business du kidnapping et du trafic de drogue dans la région du Sahel. Aussi, le Gspc, déstabilisé en Algérie, tente de se reconstituer sur des terrains où la stabilité politique et sécuritaire fait défaut. Il cherche à se ressourcer avec des complices établis au-delà des frontières où il accentue ses actions avec des opérations d'enlèvements de ressortissants européens dont l'objectif est d'obtenir des rançons, notamment au Mali et en Mauritanie de même que le Burkina Faso puisque l'otage italienne enlevée samedi dernier est d'origine burkinabée. Et dans le cas d'espèce, le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a du pain sur la planche, lui qui, de façon solennelle, avait pris l'engagement de faire de la lutte contre le terrorisme, une de ses priorités.