La multiplication des ratissages, l'élimination de nombreux terroristes et la reddition de beaucoup d'autres et non des moindres confirment la descente aux enfers du GSPC de Abdelmalek Droukdel. Si les attentats kamikazes de 2007 ont permis au GSPC de se renforcer à travers de nouveaux recrutements ainsi que la réhabilitation de certains réseaux de soutien, il n'en reste pas moins que les coups portés par les services de sécurité ont considérablement affaibli l'aile radicale de l'organisation terroriste. Selon les observateurs de la situation sécuritaire, Droukdel vit les pires moments de son organisation depuis sa création par Hassan Hattab. Même s'il a recours au kidnapping et aux rackets pour financer ses activités criminelles et donner l'impression qu'il peut toujours influer sur le climat sécuritaire, le GSPC a perdu ces derniers mois les atouts qui ont fait de lui une organisation qui a pu s'allier à Al Qaïda de Ben Laden. Et les redditions de 4 terroristes radicaux en l'espace de moins d'un mois reflètent l'état de délabrement et de la chute que vivent les terroristes du GSPC. Ce qui accrédite et pousse à la descente massive de vétérans terroristes qui ont pris le maquis depuis le début des années 1990. Plusieurs chefs terroristes se sont rendus aux services de sécurité ces derniers mois. Il s'agit là d'une nouvelle donne puisque ce sont des vétérans fondateurs du GSPC et non les jeunes nouvelles recrues qui fuient le maquis après avoir passé quelques jours ou quelques semaines. Le chef de la commission légiste l'une des plus importantes institutions au sein du GSPC s'est rendu aux services de sécurité après plus de 17 ans d'activité terroriste au maquis. Il est l'officier exégète de la zone centre et membre du conseil d'Al Ayaan (les sages). Il a refusé auparavant de bénéficier des mesures de la réconciliation nationale et la concorde civile, avant de décider de déposer les armes en arguant du fait du changement de ligne de l'organisation terroriste. Ce qui suggère, selon les analystes, l'aggravation prochaine de la crise au sein du GSPC. Une crise qui pourrait conduire même à la disparition de cette structure terroriste. On compte parmi les redditions 3 anciens “émirs” décideurs, enregistrées dans les fiefs du GSPC au centre du pays. Le terroriste Grig Ahcene Abdelhakim alias Abdelkader qui a rejoint le maquis en 1994 s'est rendu aussi aux services de sécurité ainsi que Ahmed Mansouri alias Abdeljaber, ex-émir de katibat El Farouk, l'un des principaux chefs de l'organisation terroriste. Il aurait fourni aux services de sécurité de précieuses informations sur ses ex-acolytes. Notons aussi la reddition du terroriste Mokadem Lounis alias Abou Naame, chef de la commission médicale du GSPC qui a lui aussi rejoint le maquis en 1996. Ces redditions s'ajoutent à plusieurs repentances qui ont secoué cette organisation terroriste depuis l'année 2006. Hassan Hattab est le premier “émir” national et le fondateur du GSPC qui s'est rendu. Il a même lancé plusieurs appels à l'adresse des terroristes à déposer les armes, convaincu de la non-légitimité du jihad en Algérie. Sa reddition a été suivie par plusieurs “émirs” de son organisation. Le dernier à se rendre était Ali Ben Touati alias Amine Abou Tamime “émir” de katibat Ansar. À ce rythme, verra-t-on Droukdel se rendre ?