«Ces prestigieuses distinctions honorent, non seulement ma personne mais aussi mon pays, l'ensemble des artistes nationaux et le peuple algérien tout entier», nous a confié Attika Boubzari. L'artiste peintre algérienne, Attika Boubzari, a reçu, récemment à Brindisi (sud de l'Italie) les Prix «Leonardo da Vinci» et «Martin Luther King», décernés par l'Association culturelle «Italia in Arte». La cérémonie de remise s'est déroulée à l'hôtel Président à Lecce, Italie, en présence d'illustres personnalités du monde de l'art, de la culture, de la science et des médias. Cette grande manifestation artistique et culturelle a été initiée en collaboration avec le département de la science des matériels de l'Université de Salento et avec le parrainage, notamment de la région de Lombardie, la commune de Lecce et les régions de Venise et de Rome. Ces prix ont été attribués à la plasticienne algérienne en reconnaissance de la qualité de ses oeuvres qui ont voyagé à travers les quatre coins du monde et qui expriment des principes humanistes, dont la justice, la liberté, le respect universel de l'homme et le droit au bonheur. «Ces prestigieuses distinctions honorent non seulement ma personne, mais aussi l'ensemble des artistes nationaux et le peuple algérien tout entier», nous a confié Attika Boubzari. Notre chère patrie ne cesse d'être représentée dignement par ses enfants dans divers domaines et le parcours de notre Equipe nationale de football, durant les précédentes éliminatoires pour la Coupe du Monde en est la meilleure leçon...Pour ne citer que cela. Mais le retour d'écho de la part des décideurs tarde à «venir», tel pour le cas des artistes en l'occurrence, l'artiste peintre Attika Boubzari qui vit dans l'anonymat. Cette question, dont la pertinence paraît manifeste, se trouve de nos jours complètement occultée par un rideau de fumée créé par bon nombre d'interrogations. Ayant trouvé refuge pour les uns, et le désintérêt des institutions concernées pour les autres, ces derniers sont loin des feux de la rampe. Plusieurs d'entre eux restent méconnus au pays, surtout en matière de talent et virtuosité. Ainsi, des noms retentissent dans le monde entier, sillonnent les quatre coins de la planète en évoluant dans plusieurs manifestations, reconnus internationalement et qui restent tout de même des «inconnus» ou «sous-estimés» dans le milieu artistique local. Telle est la situation qu'a vécue l'artiste peintre algérienne, Attika Boubzari, qui a donné une fois une leçon de...(à méditer). Depuis son jeune âge, Attika Boubzari rêve de devenir une grande artiste peintre. Elle reprend alors les standards de ses aînés, selon sa biographie dressée par son label. A l'adolescence, la lubie comme celle qui a frappé beaucoup d'artistes, lui effleure l'esprit: quitter l'école et se lancer dans des aventures, à la fois énigmatiques et révélatrices de la nature humaine. En terminale, elle rompt, sans regrets, avec les études. Elle abandonne à jamais le lycée Omar-Racim. Pour elle, le meilleur chemin qui permet l'accès à l'espace artistique est de passer par les écoles et de subir une formation académique. A Alger, où elle est née le 2 mai 1959, la belle histoire a commencé à l'Ecole nationale des beaux-arts d'Alger, où elle obtient son diplôme en 1984. Ensuite, à l'Académie des arts et design de Pékin (Chine), où elle décroche son diplôme en 1987. Et, depuis, les succès se multiplient pour Attika Boubzari avec plusieurs nominations, ne cessant d'impressionner les spécialistes qui suivent son parcours en participant à des événements de grande envergure à travers les quatre coins de la planète. Il faut avoir l'honnêteté intellectuelle de reconnaître que c'est une situation qui laisse à désirer. Ce qui est déplorable surtout, c'est l'absence d'une politique culturelle et une culture de reconnaissance, qui permettraient de promouvoir la culture en sortant des sentiers battus. Il s'agit d'asseoir une véritable politique de la culture qui pérennise la conservation de notre passé, la maîtrise de notre présent, et l'anticipation de notre futur avec tous les acteurs et sans exclusion aucune.