L'Algérie ne parvient toujours pas à constituer un pôle d'attractivité pour les investissements étrangers. Dans son récent rapport, le Cnes remarque que l'Algérie continue de reculer en termes de classement en ce qui concerne le climat des affaires, en dépit des efforts soutenus et continus des pouvoirs publics pour insérer le pays dans l'économie mondiale et améliorer son attractivité pour les investissements directs étrangers. En effet, le rapport indique que la part de l'investissement direct étranger dans l'ensemble des investissements réalisés de janvier à juin 2009 reste très marginale. La part des investissements financés par le budget d'équipement de l'Etat lors de ce semestre est de 909,2 milliards de DA (78%) sur le total des investissements réalisés dont le montant est de 1163,6 milliards de DA. Or, le montant de l'investissement étranger réalisé au titre de l'Andi s'élève à 12,6 milliards de DA, alors que celui du privé national est de 173,7 milliards de DA du total investi. Pour les prochaines années, le ministre des Finances s'attend à un investissement public de 285 milliards de dollars contre 150 milliards prévus initialement. Les montants non consommés lors des dix dernières années seront réinjectés dans l'économie. Les retombées des investissements sur l'amélioration des conditions de vie des travailleurs et de leurs familles ainsi que sur celles des chômeurs et d'autres catégories des citoyens ont été soulevées lors des débats. Le président du Cnes, Mohamed Seghir Babès, a affiché sa satisfaction après la décision de relèvement du Snmg. Le rapport du Cnes a aussi abordé le consensus de la dernière tripartite sur l'augmentation du Snmg et il souligne aussi qu'entre 2000 et 2008, il a été revalorisé trois fois. En moyenne annuelle, cela s'est traduit par un accroissement de 9,8% pendant que l'inflation a augmenté à un rythme moyen annuel de 3,02%. Le Cnes conclut que le pouvoir d'achat s'est amélioré au cours de la période 2000-2008 mais sans contrepartie équivalente en gain de productivité. Les revalorisations du Snmg s'effectuent d'une manière cyclique et sans rapport direct avec la productivité du travail et l'inflation, estime le Conseil. Cette réalité relance la question des revenus salariaux et des critères qui contribuent à leur détermination. Le Conseil remonte dans son analyse jusqu'à 2007 lorsque la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique a été adoptée. Il constate que ce dossier continue de soulever des revendications auprès des syndicats autonomes au cours de l'année 2009 et que les négociations se poursuivent au niveau sectoriel. Dans le secteur économique, il est constaté que l'application des accords conclus à travers les conventions de branche, se heurte aux difficultés financières des entreprises tant publiques que privées. Tous ces indices font que la question de la relation emploi-salaire et salaire-productivité au regard de son expression dans le Pacte économique et social reste encore posée.