Le Gspc est contraint d'opérer sur des territoires étrangers. Même si le terrorisme n'est pas définitivement anéanti, il n'en demeure pas moins que de grandes avancées ont été réalisées dans ce sens. Ses derniers soubresauts ont carrément mis à nu les limites d'une organisation terroriste affaiblie. Le Gspc est de plus en plus versé dans une logique de «gang» et son extinction en Algérie n'est plus qu'une question de temps. Ses échecs annoncent sa fin prochaine. Sa restructuration serait presque impossible, selon des sources très au fait du contexte sécuritaire. Le butin amassé au détriment des citoyens ne cesse d'attiser les convoitises des émirs autoproclamés et à provoquer des déchirements. Les terroristes encore au maquis ne se sentent plus obligés d'obéir aux directives du prétendu numéro un de cette organisation. Le Gspc a sombré dans l'autodestruction. Un espoir que caressent tout les Algériens. L'organisation qui a fait allégeance à la nébuleuse Al Qaîda aura perdu durant l'année 2009 ses principaux dirigeants qui commanditaient les attentats, à l'image de Bouderbala Fatah, alias Abou El Bassir. Saâdaoui Abd El Hamid alias Yahia Abou El Haïthem, Sofiane Fassila alias Zouheir Harek, Ali Driss alias Abou Toureb et bien d'autres ont aussi disparu. Pas moins de 25 émirs parmi les plus influents au sein du Gspc ont été mis hors d'état de nuire depuis 2008 alors que huit autres connaîtront le même sort en 2009. Le bilan des forces de sécurité fait état également de la neutralisation de près de 300 terroristes en 2009 et plus d'une cinquantaine de cellules de soutien démantelées durant cette même année, grâce à des opérations de l'ANP. Tel est le résultat d'une lutte antiterroriste pilotée par les forces de sécurité, tous corps confondus, avec une stratégie basée sur l'exploitation du renseignement. Mais c'est aussi l'engagement des citoyens, notamment en Kabylie où se loge le noyau dur du Gspc. La population a, en effet, largement contribué à acculer le Gspc dans ses derniers retranchements en dénonçant le moindre mouvement suspect. Pour tenter de sauver la face, cette organisation cherchera à masquer sa défaite par des actes au-delà des frontières algériennes en perpétrant des opérations de kidnapping dans des pays à faible résistance sur le plan militaire, comme au Mali et en Mauritanie. L'enjeu est de déstabiliser davantage ces régions, qui connaissent des crises politiques et sécuritaires. Cela paraît comme une solution pour le Gspc qui aura finalement agi dans la précipitation. D'abord parce que le premier objectif, celui de susciter un écho médiatique au niveau international, n'aura pas été atteint puisque, ce qui se passe au Yémen et en Somalie où Al Qaîda mise pour son avenir, est beaucoup plus impressionnant. Ensuite, le Gspc compte sur la propagande islamiste dans une tentative de faire parler de lui mais il sera confronté à une contre-offensive des Occiden-taux. Ces derniers réfléchiront à deux fois avant de céder aux exigences de la bête immonde, puisque l'ONU veut interdire le paiement de rançons pour la libération des otages du fait que cela encourage les actes terroristes. Même si l'Algérie a décidé de ne pas intervenir hors de son territoire, elle est cependant disposée à collaborer et à coordonner ses actions avec échange de renseignements. L'Etat algérien est prêt à partager son expérience avec les pays voisins touchés par ce phénomène de nature nihiliste. En fin de compte, même après un ralliement à Al Qaîda, le Gspc n'arrive pas à sortir de son isolement. Ses actes sont perpétrés sur d'autres territoires. Preuve que le glas du terrorisme a sonné en Algérie.