Les femmes comptent sur le président de la République pour obtenir des sièges. Le président de la République reste la seule chance pour les femmes afin d'accéder au Sénat. «Nous avons un grand espoir en le président de la République pour renforcer notre présence au Sénat», a déclaré une cadre du FLN. Exclues de la course aux sénatoriales par le biais des urnes, les femmes ne désespèrent pas. Elles souhaitent décrocher quelques sièges dans le tiers présidentiel. «Malheureusement, l'option de la désignation reste le seul moyen pour franchir les portes du Conseil de la Nation», déplore une députée qui ne cache pas sa déception suite à la marginalisation de la femme par les partis politiques. Aucune femme ne sera présente parmi les candidats à l'élection sénatoriale de demain. Les hommes continuent à nous damer le pion, à constituer le gros des troupes et refusent de céder la place à leurs partenaires. Pourtant, quelques femmes ont été proposées aux primaires, mais elles n'ont pas été soutenues. Les partis nayant pas joué la carte de la présentation des femmes, le président reste l'unique recours pour leur assurer l'accès à la chambre haute du Parlement. «Je suis convaincue que les femmes auront la possibilité de décrocher des sièges dans le tiers présidentiel», estime une parlementaire. Cet espoir est basé sur l'amendement apporté à la Constitution avec l'objectif de renforcer la représentativité de la femme au niveau des institutions. Le président de la République a exprimé sa volonté de promouvoir le rôle de la femme dans la gestion des affaires du pays. La promotion d'une femme au grade de général au sein de l'institution militaire conforte la gent féminine. Au niveau du Sénat, l'idée de voir plus de femmes y siéger n'est pas exclue. «Je pense que la présence de la femme sera renforcée au sein du Sénat», a confie un vice- président du Sénat. Il ajoute qu'«elles auront au moins dix sièges dans le tiers présidentiel». Actuellement, l'équipe de M.Bensalah compte cinq femmes dans le tiers présidentiel. Parmi ces cinq sénatrices, seules Zohra Drif-Bitat et Ben Badis garderont leurs sièges. Les autres sont partantes. Il s'agit des sénatrices Leila Tayeb, Dalila Halilou et Zahia Benarous. Elles seront certainement remplacées par cinq autres femmes. Les femmes ne sont pas les seules à s'inquiéter des changements. Des sénateurs aspirent à prolonger leur mission. La fin de mandat de plusieurs sénateurs, qui ont le statut de moudjahid, pose déjà problème. Les sénateurs du tiers présidentiel devront patienter encore quelques jours pour connaître la nouvelle équipe. Par ailleurs, le rendez-vous de demain est loin d'être un simple test. La course s'annonce plus serrée cette fois-ci pour les partis politiques surtout avec l'alliance conclue entre le RND et le PT. Cette nouvelle donne risque de bousculer les équilibres du pouvoir au sein de la chambre haute du Parlement. En tant que parti majoritaire, le FLN veut garder le leadership en cherchant à grossir ses rangs. Le RND tente, quant à lui, d'être en pole position dans l'institution présidée par Abdelkader Bensalah. Le MSP mise aussi sur cette compétition pour renforcer son poids, mais à un degré moindre que ses partenaires de l'Alliance présidentielle. Or, ce rendez-vous ne concerne pas seulement les partis traditionnels. La course est ouverte à d'autres partis tels que le FNA. Son président, Moussa Touati, fait depuis quelques mois de cet événement son cheval de bataille. Ce parti peut créer la surprise, comme il l'avait fait lors des élections locales de 2007.