Si le PT fut un allié naturel du FFS, en revanche, il ne pourra jamais être un allié systématique et naturel du FLN. Le bras de fer entre le FLN et le nouveau couple RND-PT s'accentue à la veille du renouvellement partiel de la composante du Sénat. «On souhaite vivement l'éclatement de la coalition présidentielle. Que Dieu Tout-Puissant exauce ce voeu en cette occasion d'El Achoura (inchallah)» a déclaré hier, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, lors de la clôture des travaux de la session ordinaire de son comité central. La coalition est présentée par la conférencière comme un rouleau compresseur qui procède au nivellement par le bas. Au Parti des travailleurs «on ne croit pas au partage du pouvoir». Cette option a enfanté, selon la première dame du PT, «le nivellement par le bas et la décomposition politique qui a restreint le corps électoral et gangrené la pratique politique». Mieux, la responsable du PT souhaite la fermeture définitive de la parenthèse de la tragédie nationale et surtout la rupture avec l'ère du parti unique. «Oui, pour le remaniement gouvernemental car il faut qu'il y ait des institutions qui vont avec la nouvelle politique de l'Etat qui a imposé les mesures de la LFC et mis fin aux privatisations» a-t-elle souligné. Les dernières sorties du secrétaire général et de deux autres cadres du FLN «sont d'une extrême gravité. Plus grave encore, ces insultes et invectives relèvent d'un jugement de valeur inconcevable. Apparemment, la dernière réaction du clan Moubarak a fait des émules chez nous», a regretté encore la conférencière qui souligne que «l'hégémonie et le paternalisme sont désormais révolus». L'insinuation du porte-parole du FLN, Saïd Bouhadja, selon laquelle les alliances conclues au niveau central ou le pacte RND-PT encouragent la corruption, «est totalement fausse», indiquera l'oratrice. Pour preuve, en 2006, Belkhadem considérait que «les alliances locales constituent une brèche à la manipulation et à la corruption des voix des élus». Louisa Hanoune persiste et signe. Le PT est un parti indépendant. «Notre parti est libre de conclure une alliance avec n'importe quel courant politique et ne tend nullement à changer les programmes des autres formations politiques», clame Louisa Hanoune. «La réaction violente de Belkhadem a donné lieu à un effet inverse au sein du PT et a même suscité un patriotisme militant» a indiqué la conférencière. Sur sa lancée, Mme Hanoune menace «de dévoiler les noms des responsables du FLN derrière les tractations frauduleuses et corruptrices qui se mijotent au niveau local». Toutefois, la porte-parole du parti rappelle qu'«il était convenu de voter pour les candidats de FLN au moins au niveau de deux autres wilayas, en plus d'Alger et Oran». Réagissant à certaines voix ayant exprimé leur étonnement au sujet de l'accord contracté avec le RND, Mme Hanoune a souligné que «le RND est un parti centriste», ajoutant que ce parti s'est engagé conformément à l'accord «à défendre la souveraineté nationale et les intérêts du pays dans divers domaines et à faire respecter ces principes par ses élus si ces derniers remportaient les élections». Et Louisa Hanoune de préciser que l'accord dépasse, dans sa dimension, les élections pour le renouvellement partiel du Conseil de la Nation. Si le PT fut un allié naturel du FFS, en revanche, il ne pourra jamais être un allié systématique et naturel du FLN, a expliqué la conférencière. Quant au Mouvement de la société pour la paix (MSP), la secrétaire générale du PT a indiqué que son parti n'a reçu aucune demande d'alliance.