La formation des Hamraoua est tombée de haut récemment face à l'USM Alger (4-1) lors des 32es de finale de la Coupe d'Algérie. Même si l'adversaire du jour avait pour nom l'USM Alger, les gars d'El Bahia n'auraient jamais dû se faire humilier de la sorte si jamais ils avaient bien préparé cette confrontation qui était pourtant annoncée comme l'affiche de ces 32es de finale de la Coupe d'Algérie. Certes, cette coupe n'était guère un objectif définitif pour le Mouloudia d'Oran, mais les supporters s'attendaient au moins à voir un visage séduisant des Hamraoua, comme c'était toujours le cas lorsque le MCO donnait la réplique à de grandes équipes. Mais rien de cela n'est arrivé vendredi dernier pour le Mouloudia, ni résultat ni manière, et ce n'est pas un accident de parcours du moment que le MCO n'est pas à sa première défaite de ce genre, cette saison. Celle concédée à Bordj Bou Arréridj suivie de celle devant le MCA, au stade du 5-Juillet, sont les preuves du marasme que vit actuellement le club phare de l'Ouest. En somme, une défaite en Coupe où l'humiliation n'est venue que pour confirmer la crise que vivent actuellement les Oranais. Elimam, qui sait au fond de lui qu'il ne dispose pas de moyens d'élever le standing du club phare de l'Ouest algérien, ne fait que dans le bricolage à l'ancienne. Avec un recrutement en deçà et loin des aspirations des inconditionnels des Hamraoua, avec des moyens dérisoires qui frisent le ridicule, le Mouloudia ne fait que reculer de plusieurs crans. Les nombreux, changements opérés au niveau de la barre technique, les accusations proférées contre l'opposition et enfin le renvoi des joueurs, ne font qu'empirer la situation. Il n'y a pas que les défaillances, financières qui font défaut. C'est une première et sans doute du jamais-vu auparavant que des joueurs n'ayant pas encore touché la moindre partie de leur première tranche de signature, alors que d'autres attendent l'argent de l'exercice écoulé! Cela se passe au moment où d'autres joueurs ayant le même statut sont payés jusqu'au dernier centime. Un mode de paiement qui a fini par créer une cassure très visible au sein du groupe. Mais ce problème financier tellement évoqué par les joueurs ainsi que les supporters, demeure la partie visible de l'iceberg au moment où d'autres problèmes, beaucoup plus graves, sautent aux yeux. Si Elimam n'arrive pas à payer les joueurs, il ne fait également rien pour arranger la vie quotidienne de ces éléments qui ne partagent pas le même repas, encore moins le même équipement durant les entraînements, sans parler des conditions précaires durant les déplacements qui s'effectuent généralement par route. Autant dire de ces problèmes qu'ils finissent par user moralement et décourager des éléments comme Berramla, Zmit, Mezaïr et autres Mezouar et Ouasti qui ont connu le haut niveau durant leur carrière sportive. Décidément, rien ne va plus au Mouloudia d'Oran, du moment où une guerre s'est déclenchée entre le président et les deux joueurs récalcitrants. Ayant appris qu'Elimam les a écartés de l'équipe, Mezouar et Ouasti n'ont pas attendu longtemps pour réagir, en réclamant haut et fort leur lettre de libération. «Il n'est plus question pour nous de jouer au Mouloudia tant qu'Elimam en est le président», disent ainsi les deux joueurs, outrés par une telle situation. Certes, en ces temps de vaches maigres, il ne fait pas bon de vivre au sein du MCO et l'avenir du club s'annonce des plus sombres.