La menace terroriste est prise au sérieux puisqu'elle a remis sur le tapis le débat sur la sécurité aérienne. L'organisation terroriste connue sous le nom d'Al Qaîda au Maghreb islamique, réclame une rançon de 10 millions d'euros contre la libération des six otages occidentaux, trois Espagnols, deux Français et un Italien, rapporte la presse italienne. Ainsi, Al Qaîda monte les enchères. Auparavant, l'Aqmi avait exigé 7 millions de dollars contre la libération des otages détenus au nord du Mali. Les mêmes sources précisent que le consul malien en Arabie Saoudite, Iyad Ag Gali, un ancien rebelle touareg, dépêché par le président Amadou Toumani Touré, aurait été destinataire de la demande. Al Qaîda au Maghreb islamique dirigée par l'obscur Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abd à el wadoud, avait déjà revendiqué le kidnapping des deux Italiens le 18 décembre dernier en Mauritanie, par le biais de son porte- parole, Salah Abou Mohammed. Les deux Italiens avaient été enlevés sur une route du sud-est de la Mauritanie. Sergio Cicala, retraité de 65 ans, et sa femme Philomène Kabouree, Italienne d'origine burkinabée et âgée de 39 ans, se rendaient au Burkina Faso à bord d'un minibus immatriculé en Italie, avait indiqué une source de sécurité. Les terroristes invoquent les crimes du gouvernement italien en Afghanistan et en Irak pour justifier l'enlèvement. Cette demande de rançon intervient alors que l'Occident fait face à une paranoïa due, notamment à la menace terroriste à un point tel que certains pays, sous l'influence de Paris et de Washington, ont décidé d'élever le degré de menace terroriste. C'est ainsi que la France a décidé de renforcer sa sécurité, notamment au niveau des aéroports, comptant élargir sa liste des pays à risque. Cependant, le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, qui n'a pas voulu faire de commentaire sur le sujet, aurait laissé entendre qu'il compte effectuer une tournée dans plusieurs pays arabes et africains pour coordonner la lutte antiterroriste. D'autant que son pays ne compte nullement verser de rançon, comme souhaité par l'Algérie qui a demandé à l'ONU de criminaliser le paiement de rançon. Le sujet sera également débattu par le président Abdelaziz Bouteflika lors de son entretien avec le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero. Le versement des rançons est devenu le nouveau business des marchands de guerre pour financer leurs actes. Répondre à ce besoin qui semble vital pour les réseaux terroristes, ne peut qu'encourager leur émergence un peu partout dans le monde. C'est dans tout ce bouillonnement, qui fait l'actualité, qu'Alger tente de peser de tout son poids pour mettre sur le tapis un compromis entre les Touareg du nord du Mali où sont détenus les otages occidentaux, et le gouvernement malien pour régler un conflit qui dure depuis des années à cause d'une situation économique chaotique. L'objectif est de faire adhérer le mouvement de Ag Bahanga à la lutte antiterroriste une fois que le plan de paix entre les parties sera signé.