Jamais dans les annales de la Coupe d'Afrique des nations créée en 1957, un match d'ouverture n'a connu un scénario comme celui d'avant-hier. Quel scénario! C'est un match de «fous». Jamais dans les annales de la Coupe d'Afrique des Nations créée en 1957, un match d'ouverture de cette compétition n'a connu un scénario comme celui d'avant-hier entre le pays organisateur, l'Angola et le Mali. Il s'agit d'un match riche en rebondissements au point qu'on l'a qualifié de faisant partie du spectacle de la cérémonie d'ouverture. A la 78e minute, les Angolais ont dans leur tête qu'ils ont pris les commandes du groupe A avec trois points. Et comment ne pas l'être lorsqu'on «écrase» son adversaire avec un score de 4 buts à 0 à dix petites minutes de la fin de la rencontre? Menés 2 à 0 à la mi-temps, puis 4 à 0 à un peu plus de dix minutes de la fin, les Aigles maliens ont réalisé l'exploit de revenir à quatre partout, marquant les 3e et 4e buts dans les arrêts de jeu (90+4 et 90+5). Ce rebondissement témoigne à la fois de la force mentale des Maliens et de la fragilité des joueurs angolais. Ce n'est pas donné à n'importe quelle équipe de marquer quatre buts en moins d'un quart d'heure. Cet exploit est l'oeuvre des joueurs professionnels évoluant dans de grands clubs européens, à l'instar des Frédéric Omar Kanouté, joueur du club espagnol du FC Séville, Seydou Keita, du FC Barcelone, Mamadou Diarra du Real Madrid. Tout au long de la rencontre, le duo Kanouté-Keita n'a pas baissé les bras, bien au contraire les deux joueurs multipliaient leurs efforts pour revenir au score. José Manuel «Jamais je n'ai vu cela» «Je ne peux pas m'expliquer cette fin de match totalement bouleversé. J'ai dit aux joueurs de garder le ballon, mais personne ne m'a écouté, ils étaient totalement perdus. Depuis que je suis dans le foot, je n'ai jamais vu ça.» Mahamadou Diarra (joueur malien) «On a réalisé un miracle» «C'est étonnant, incroyable. Il faut croire que c'est le football. Quand on revient comme ça de très loin, ça fait réfléchir. Je ne sais pas en combien de temps on a mis ces quatre buts. On a fait un miracle mais il faut comprendre que c'est le mental et la volonté qui comptent dans le football moderne. On a des qualités mais il faut prendre ces 20 dernières minutes comme exemple pour pouvoir jouer pendant 90 minutes comme ça.»