Il n'y aura pas de tassement des salaires. Les conventions collectives seront révisées pour éviter ce phénomène. Tayeb Louh et Abdelmadjid Sidi Saïd sont tombés d'accord pour commencer à appliquer les dispositions de l'accord obtenu à l'issue de la dernière tripartite. Le ministre du Travail et le secrétaire général de l'Ugta ont donné, jeudi dernier à Alger, le coup d'envoi officiel des négociations sur la réactualisation des conventions collectives sectorielles. Le patronat privé et les responsables des sociétés de gestion des participations de l'Etat ont aussi été présents à la rencontre. Le tout est placé sous le signe du dialogue social. C'est devenu, selon M.Louh, une tradition ancrée dans les relations de travail entre les trois parties à la production dans notre pays. Il s'agit du patronat, du syndicat et de l'Etat. Le dialogue ne doit pas avoir lieu uniquement au niveau des hiérarchies mais également au sein de l'entreprise productive. Selon le ministre, le moyen efficace pour organiser des relations de travail sur des bases justes, est le dialogue. Selon le ministre, c'est ce qui permet d'organiser les conditions de travail et fixer les droits et obligations à même d'assurer le développement de l'entreprise productive, appuyer la paix sociale et la stabilité des relations socioprofessionnelles et maintenir les postes d'emploi. Il ajoute que le dialogue constitue un outil important pour relancer la vie économique, assurer un climat propice à l'investissement et développer la production en vue de faire face aux défis économiques qu'impose la concurrence économique. La législation nationale prévoit des mécanismes de concertation, de négociation et de règlement des conflits par voie pacifique conformément aux normes internationales, a dit le ministre en allusion au conflit qui a secoué la zone industrielle de Rouiba. Il rappelle que la négociation des accords et conventions collectives sectorielles a permis aux entreprises d'adapter leurs conventions au développement de leurs moyens économiques. C'est le cas pour les domaines relatifs au classement professionnel, aux salaires, primes et indemnités et celui des récompenses liées à la rentabilité ainsi qu'à la prévention et au règlement des contentieux. La réactualisation des conventions collectives du secteur économique a été approuvée à nouveau suite à leur révision en 2006. Depuis 1990, 55 conventions sectorielles et 93 accords collectifs sectoriels ont été conclus. La plupart ont été signés entre les Fédérations nationales de l'Ugta et des sociétés de gestion des participations de l'Etat ou certains groupes comme Sonatrach, la Sonelgaz et Saidal. Depuis décembre de l'année dernière, il a été convenu d'augmenter le Snmg pour parvenir à l'amélioration du pouvoir d'achat, selon le ministre, que ceci est lié au taux d'inflation et à la cherté de la vie. Les partenaires sociaux avaient convenu d'augmenter le Snmg de 12.000 à 15.000 DA et de finaliser la révision des rémunérations des fonctionnaires à travers la promulgation des régimes indemnitaires des corps de fonctionnaires, la réouverture des négociations sur les rémunérations dans le secteur économique à travers l'actualisation des conventions de branche dans le secteur public et la convention collective dans le secteur privé. Le ministre souligne que la réactualisation des conventions collectives devait tenir compte de la réalité de chaque entreprise et encourager la préservation des emplois et l'augmentation de la productivité tout en préservant les programmes d'assainissement et de modernisation engagés par l'Etat. La question des salaires sera évoquée lors des négociations prévues entre l'Ugta et des organisations du patronat du secteur privé. M.Louh a affirmé que son département était disposé à apporter son aide aux partenaires sociaux et à les accompagner dans les négociations à travers la mobilisation de l'inspection du travail. La cérémonie de jeudi dernier s'est déroulée en présence des présidents de l'Association des femmes algériennes chefs d'entreprise, de la Confédération générale des entreprises algériennes, de la Confédération nationale du patronat algérien, de la Confédération algérienne du patronat et de la Confédération des industriels et producteurs algériens.