La direction des transports de la wilaya de Constantine a menacé d'introduire des poursuites judiciaires à l'encontre des transporteurs privés après que ces derniers aient unilatéralement décidé d'augmenter les tarifs des transports. Le problème des augmentations des prix ne date pas d'aujourd'hui. Un problème récurrent datant de cinq ans qui n'arrive toujours pas à trouver de solution en dépit des mouvements de protestation. La pression exercée par les transporteurs privés a obligé la direction de wilaya à se pencher sérieusement sur la question en convoquant les responsables de l'Union des transporteurs, notamment après avoir constaté l'affichage à l'intérieur des bus d'une hausse, non autorisée et non approuvée, des prix du billet. A travers cette démarche, la Direction veut temporiser en attendant les résultats de la commission chargée d'étudier la question. Cette commission est composée de représentants des directions du commerce et des transports en plus des représentants des transporteurs. La direction des transports admet que la revendication est légitime surtout que le prix du billet n'a pas connu d'augmentation depuis une dizaine d'années, cependant cette revendication doit être soumise à une étude qui doit en premier lieu prendre en considération le pouvoir d'achat du citoyen. D'autant que les transporteurs assurant, à titre d'exemple, la ligne Constantine-El Khroub ont décidé, sans préavis, de porter le prix du billet de 10 à 15 dinars. En effet, les usagers ont été informés de cette majoration des tarifs par des affichettes collées à l'intérieur des bus et dans lesquelles les transporteurs prétendent qu'il s'agit d'une mesure tout ce qu'il y a d'officielle. Néanmoins, le responsable de la direction des transports à souligné, selon des sources bien informées, que toute hausse des prix du billet doit répondre à des procédures administraives bien définies. Dans le cas contraire, la direction déposera plainte à l'encontre de tout opérateur contrevenant. Le syndicat des transporteurs aurait dénoncé cette hausse décidée de manière unilatérale par les transporteurs sans l'aval de leur syndicat mais, selon la direction des transports, le syndicat serait impliqué dans cette hausse illégale du prix du billet. Reste à savoir si les contestataires vont prendre en considération cette menace ou vont-ils attendre la décision de la commission. En tout état de cause, c'est le citoyen qui demeure l'otage de cette crise.