Les difficultés de coordination de l'aide humanitaire ont suscité des critiques sur l'organisation des secours et du ravitaillement des sinistrés du séisme. Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira aujourd'hui sur une initiative du Mexique pour étudier la situation en Haïti, où l'ampleur du désastre causé par le séisme «rend nécessaire une présence internationale accrue, sous la coordination des Nations unies», a annoncé samedi soir le ministère mexicain des Affaires extérieures. «Le secrétaire général de l'ONU participera à la réunion», a précisé le ministère dans un communiqué. Le Mexique est membre non permanent du Conseil de sécurité. La décision de réunir le Conseil de sécurité «lundi à la première heure» a été prise à la suite de «conversations entre ses membres hier (vendredi) en coordination avec la Chine en sa qualité de président du Conseil, et à l'initiative du Mexique», explique encore Mexico. «Mexico reconnaît la portée des actions réalisées par toutes les agences, fonds et programmes du système des Nations unies, et salue le rôle du secrétaire général Ban Ki-moon, qui se rendra en Haïti dans les prochaines heures», souligne le ministère. Mais «le gouvernement du Mexique estime de la plus haute importance que le Conseil de sécurité contribue aux efforts d'assistance et soutienne le gouvernement haïtien» dans cette situation de «crise qui dépasse de loin la dimension d'autres urgences humanitaires», ajoute-t-il. Les difficultés de coordination de l'aide humanitaire en provenance du monde entier ont suscité des critiques sur l'organisation des secours et du ravitaillement des sinistrés du séisme. D'importants problèmes de sécurité se posent également en raison des pillages auxquels se livrent des malfaiteurs mais aussi la population affamée, a-t-on constaté sur place. «Le président de la République, Felipe Calderon Hinojosa, a demandé (...) à suggérer que le Conseil de sécurité, chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationale, joue un rôle plus actif, conforme à sa responsabilité, sans porter préjudice aux actions qu'entreprendraient tant le secrétaire général que l'assemblée générale», explique encore le ministère.