La courbe de personnes atteintes du virus continue son ascension. «Nous avons entamé la campagne de vaccination dans un contexte pandémique», a indiqué Mme Belarbi, chef de service de prévention auprès de la direction de la santé de la wilaya d'Oran. Cette responsable, tout en déplorant l'absence de flux, a souligné que sa direction se désengage de toute responsabilité quant aux conséquences fâcheuses qui peuvent en découler des suites de la persistance du boycott. Selon Mme Belarbi, la vaccination est toujours ouverte. «Les sujets concernés doivent se rapprocher des structures chargées de la vaccination», a-t-elle appelé. Malgré la panique et les dangers, la vaccination contre la grippe A ne fait pas l'unanimité au sein de la population. Les citoyens, spécialement le corps médical et les femmes enceintes, demeurent réticents. La méfiance règne. Les résultats de la campagne, lancée depuis plus de 15 jours, sont infimes. Seulement 112 personnes, dont 69 praticiens et 43 femmes enceintes, se sont fait vacciner. Les raisons de ce boycott dissimulé sont à la fois multiples et variées. Selon la conférencière, la campagne bute sur un certain nombre de problèmes, en particulier le comportement inexpliqué des praticiens de la santé. «Les praticiens de la santé doivent faire preuve d'une grande responsabilité en se rapprochant en masse des centres de vaccin et ce aux fins d'inciter les gens à se faire vacciner», a-t-elle exhorté. La courbe de personnes atteintes du virus continue sa progression. En effet, les derniers bilans sont lourds. Neuf décès, dont cinq femmes enceintes, ont été enregistrés, a indiqué Mme Belarbi. Par ailleurs, 236 personnes sont suspectées d'être porteuses du virus tandis que 32 cas ont été confirmés, a-t-elle ajouté. Faut-il se vacciner en dépit des réticences affichées? La question a été longuement soulevée lors des débats ayant ponctué la conférence de presse animée par la première responsable de la prévention. «Oui», a-t-elle répondu, vu que le vaccin GSK ne peut en aucun cas représenter un quelconque danger. Aussi, la direction de la santé tente vaille que vaille de convaincre la population de la nécessité de se faire vacciner. Les services de maternité constituent les centres importants permettant la transmission rapide du mot d'ordre lancé parmi la gent féminine vu leur nombre important. En effet, sur les 15.000 personnes à immuniser lors de cette première phase, près de 6000 femmes sont concernées. Depuis le lancement de la campagne de vaccination, la wilaya d'Oran a bénéficié de plus de 25.000 doses. Par ailleurs, 36 centres de structure, dont neuf unités de proximité, ont été désignés à l'effet d'assurer la vaccination.