Le dernier bilan arrêté par la DSP de la capitale de l'Ouest fait état de 236 cas possibles de contamination, dont 32 sont déclarés positifs. Cependant, le décès de 9 personnes n'a, semble-t-il, pas alarmé la population qui ne se bouscule point pour se faire vacciner. Alors que la campagne de vaccination peine à démarrer, les services de la direction de la santé publique (DSP) de la capitale de l'Ouest redoublent d'ingéniosité en vue de booster les différentes opérations d'immunisation contre le virus qui a déjà fait neuf victimes à Oran, dont cinq femmes enceintes. La responsable de la cellule de veille sanitaire rappelle, à ce sujet, les lourdeurs enregistrées au niveau des 36 unités de vaccination encadrées par 52 équipes de médecins et de paramédicaux. “Nous rencontrons des difficultés sur le terrain, même lors des opérations de vaccination où les patients sont soit mal orientés, soit mal conseillés par les personnes en charge des vaccinations.” Décodé, le message donne ceci : la majorité des praticiens qui refusent de se faire vacciner déroutent les citoyens par leur attitude. “Le cheval de Troie” de cette “bataille” de vaccination reste bien sûr le volet lié à la sensibilisation et à la vulgarisation à l'endroit d'une population perplexe. La première et deuxième phase de cette campagne de vaccination, lancée il y a trois semaines à Oran, dénote le peu d'empressement affiché par certains médecins rétifs. Comment peut-on, en effet, convaincre une femme enceinte de se faire vacciner si le médecin se refuse à cette exigence préventive ? C'est dans ce contexte que les services de la DSP redoublent d'efforts à l'effet de vacciner 14 648 personnes, dont 5 590 femmes. “Nous devons impérativement terminer les vaccinations de la première et deuxième phases avant de passer à la troisième qui concerne le personnel assurant le maintien des activités essentielles et stratégiques”, affirme Mme Belarbi. Cette dernière semble s'impliquer fortement dans la campagne de vaccination, à la faveur de ses appels lancés hebdomadairement sur les ondes de la radio d'Oran, El-Bahia. En prenant en compte le langage des chiffres, on s'aperçoit qu'un bond quantitatif mais timide a été accompli depuis la semaine dernière. Ainsi, 112 personnes dont 45 femmes enceintes ont été vaccinées contre le virus A/H1N1. Signe que les choses évoluent, 40 femmes enceintes ont été vaccinées pour la seule journée d'avant-hier. Concernant le développement de la pandémie, le dernier bilan arrêté par la DSP fait état de 236 cas possibles de contamination, dont 32 sont déclarés positifs. “Entre la 52e et la 53e semaine, nous avons relevé une chute libre dans la courbe des contaminations qui est passée de 106 cas pour 100 000 habitants à 38 pour 100 000 habitants”, assure Mme Belarbi. En tout état de cause et malgré la disponibilité de 26 000 doses de vaccin canadien Arepanrix, les responsables de la santé demeurent réceptifs à la moindre reprise des vaccinations. Elle doit d'abord se traduire par la sensibilisation du corps médical et paramédical qui est en rapport direct avec la population concernée.