Sa présence met en confiance ses compatriotes et leur insuffle un esprit de gagneurs Etre sélectionné en Equipe nationale de son pays est le rêve de tout footballeur, mais l'être pour deux nations, ce n'est vraiment pas donné à tout le monde. L'Algérien Hassan Yebda est l'une des illustrations les plus parfaites. D'autant que c'est un milieu de terrain qui a bien fait ses classes avant de s'imposer petit à petit sur le rectangle vert. Hassan Yebda est un joueur qui évolue au poste de milieu relayeur ou récupérateur. De l'avis des observateurs, Yebda est la première révélation algérienne lors de ce premier tour. N'ayant joué que quatre matchs avec les Verts, le milieu du terrain du club anglais de Portsmouth tape dans les yeux des observateurs au fil des matchs. C'est justement avec les Verts que Hassan commence à imposer sa vraie stature. Avec un Rabah, comme Saâdane, notre Yebda, débute bien puisqu'il est aligné pour la première fois en match amical contre l'Uruguay. Et Hassan s'améliore de match en match, affichant une énorme marge de progression. Hassan Yebda s'affirme avec les Verts, lui qui ne cessait de remarquer: «Je ne pourrais être utile pour l'Equipe nationale que si je progresse avec mon club.» Et c'est ce qu'il fait si bien qu'il comptabilise avec son équipe de Portsmounth un total de 10 buts. Sa première titularisation avec les Verts remonte au 18 novembre à l'occasion du match d'appui face à l'Egypte au Soudan. Yebda n'a pas déçu. C'est ce qui a poussé l'entraîneur à lui faire confiance. A l'instar de toute l'équipe, Yebda n'a pas montré grand-chose face au Malawi. Il fallait attendre le match contre le Mali pour que l'ex-joueur de Benfica étale toute l'étendue de sa classe. Il a été le véritable étau du milieu du terrain où les géants maliens n'ont rien pu faire pour percer la défense algérienne. Sa hargne de la gagne et son abattage mettent en confiance ses coéquipiers à commencer par le capitaine Mansouri avec lequel il constitue une «paire» exceptionnelle dans l'entre-jeu. Sa présence met en confiance ses compatriotes et leur insuffle cet esprit de gagneurs qui a toujours été le moteur de la réussite des Verts. On le retrouve, partout, en positon de repli, il est là, tel un roc. Il provoque les joueurs adverses en les acculant très haut, sans oublier de se mettre à la disposition de sa défense sur les balles arrêtées. Avec Ziani, il se retrouve bien en positon de relayeur. Son aisance dans le jeu le prédestine au poste de meneur de jeu des Verts... Il réussit à chaque fois à casser le jeu de l'équipe adverse et contribue même à la construction du jeu des Fennecs. Il remporte la majorité des duels, et ce, grâce à son gabarit et à sa condition physique. A 13 ans il commençait à intéresser plusieurs clubs. Il rejoint la grande «école» qui est l'AJ Auxerre alors qu'il n'avait que 16 ans. Ce fut en 2001; la même année, il est sélectionné en équipe de France des -17 ans avec laquelle, il devient champion du monde. Il passe alors à Laval, puis Le Mans où il s'impose comme titulaire. S'il évolue actuellement dans un club aussi prestigieux que cette équipe anglaise de Portsmouth où il est prêté par le Benfica Lisbonne, c'est qu'il possède bien des atouts à faire valoir. Son abattage physique et sa présence sur les duels font de lui un élément-clé dans le domaine défensif, quant à sa manière de provoquer très haut les adversaires, c'est de la confiance qu'il donne à ses coéquipiers. Et c'est l'assurance tant demandée dans de tels postes-clés que ceux du milieu de terrain. Dès l'entrée en vigueur de la nouvelle loi Fifa permettant aux joueurs binationaux ayant joué pour une sélection avant l'âge de 21 ans de pouvoir changer de sélection, il a eu «hâte de rejoindre l'Equipe nationale d'Algérie». Cependant, il s'activait, en compagnie de son frère et agent Karim, à réunir les éléments du dossier que Mohamed Raouraoua a envoyé à la FIFA pour le faire qualifier. Et c'est chose faite.