Une commission de l'interwilayas a été dégagée par la plénière en vue d'approcher les partis politiques. Prévue initialement à Takerboust (Bouira), la 15e réunion de l'interwilayas des ârchs a eu finalement lieu à Beni Zmenzer, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Cette décision fait suite aux tiraillements intérieurs que connaît actuellement la Coordination de Bouira (CCCWB). A ce titre, la délégation de Bouira a été empêchée de prendre part aux travaux, tous ses membres n'ont pas aplani le différend qui oppose trois de ses délégués aux douze coordinations qui ont prononcé leur exclusion. Tous les efforts consentis par les commissions juridiques de la Cadc et de la CICB pour régler ce problème ont été vains. Or, le conclave de Beni Zmenzer a entamé ses travaux sans la délégation de Bouira, mais avec Tizi Ouzou, Béjaïa, Boumerdès, Alger, Bordj Bou-Arréridj et Batna. L'action à entreprendre le 20 août à Ifri Ouzellaguène a suscité des débats houleux et des avis contradictoires. La forme que devrait prendre cette action a été difficile à définir. «Désormais, cette date historique est réappropriée. Maintenant, nous comptons occuper le terrain pour empêcher la venue d'officiels. Il sera aussi question de faire jonction entre la plate-forme de la Soummam et celle d'El-Kseur», a estimé le porte-parole de la Cadc Hamici Chérif. Après moult propositions des délégations présentes, la plénière s'est prononcée enfin pour une veillée le 19 août à partir de 18h, au musée d'Ifri, et pour un recueillement le lendemain à la mémoire des martyrs de la Révolution et ceux de la démocratie. En parallèle, un meeting populaire sera animé à partir de 12h au stade de la localité d'Ouzellaguène par les figures connues du mouvement citoyen. Le deuxième point important inscrit à l'ordre du jour est relatif à l'adoption du document du rejet des municipales. Une synthèse a été faite entre les documents de Tizi Ouzou et Béjaïa, par une commission de réflexion désignée au début de la réunion. Ce document comportant deux volets: politico-administratif et socio-économique, explique les raisons et objectifs qui ont motivé le rejet du scrutin. Des actions sur le terrain sont également programmées pour expliquer aux gens le pourquoi du rejet des élections. «Rejeter les élections du 10 octobre prochain n'est pas l'objectif du mouvement, mais c'est juste un énième moyen de pression sur le pouvoir pour le pousser à répondre favorablement à la plate-forme d'El-Kseur», dira un délégué de la CICB. Par ailleurs, tout au long de la réunion, à aucun moment le mot «empêchement» n'a été prononcé. La tendance a été plutôt au «rejet». Concernant les modalités techniques du rejet des municipales, une commission de l'interwilayas a été dégagée parmi les cinq délégations présentes. Cette commission aura à rapprocher les partis politiques avant le 20 août prochain (date limite du dépôt de candidature), pour une éventuelle dissuasion quant à leur participation aux locales. «Les partis politiques doivent accompagner la dynamique citoyenne. Le FFS et tout autre parti engagé dans les élections sont libres dans leur décision, mais seulement ils doivent assumer leur acte devant l'histoire et surtout devant le sang de nos 117 martyrs», conclura un intervenant de Boumerdès.