Avec 54 buts en 21 matchs, c'est une moyenne très appréciable de 2,66 buts par match. A la lecture de la liste des huit pays qualifiés aux quarts de finale de cette Coupe d'Afrique des nations 2010, il est clair que la surprise est créée par la Zambie qui s'est qualifiée sur le fil aux dépens de deux prétendants sérieux à ces quarts de finale, à savoir le Gabon et la Tunisie. Par ailleurs, et dans le groupe A, le Mali de l'entraîneur nigérian, Stephen Keshi, s'est vu éliminé en dépit de sa dernière victoire face au Malawi dans le groupe où il y avait, d'abord, le pays organisateur, l'Angola et ensuite, cette équipe «imprévisible» qui est l'Algérie. Ce cas Algérie est un vrai phénomène: l'équipe de Rabah Saâdane surprend toujours au moment où on s'attend le moins. En effet, lors de son premier match c'est une véritable «correction» que les Verts ont reçu de la part des Malawites. Ce qui, par la suite, s'est avéré un simple feu de paille. En effet, par la suite, étant dans une position très difficile en abordant le Mali, grandissime favori en compagnie du pays organisateur, voilà que les Halliche et compagnie sortent ce grand jeu dont ils sont les seuls à connaître le secret avec, évidemment, les Egyptiens... Enfin, les Verts ont montré de grandes dispositions offensives face au pays organisateur lors du dernier match, mais le nul «arrangeait» les deux formations et c'est le Mali qui paie la facture de l'élimination. «Il n'y a plus de petites équipes» Cette phrase n'a cessé de revenir depuis le début de la compétition et cela s'est vérifié, puisque les ténors ont eu vraiment des difficultés à se débarrasser de ceux qui étaient censés être «plus petit que soi». L'Algérie, d'abord face au Malawi, ensuite, les Eléphants de la Côte d'Ivoire qui ont eu des frissons face aux Etalons du Burkina Faso (0-0). Sans oublier dans ce même groupe, toutes les difficultés qu'avaient les Black Stars du Ghana pour venir à bout de ces mêmes étalons burkinabés (1-0). Les Super Eagles qui ont sué avant de battre ces gars du Bénin très coriaces et surtout très courageux et volontaires à souhait (1-0). Quant aux Lions Indomptables du Cameroun, ils ont vraiment souffert durant leur trois matchs face au Gabon (1-0) difficilement, face à la Zambie où ils ont dû puiser dans leurs ressources pour arracher la victoire (3-2) et enfin et surtout face à ces Tunisiens qui ont raté de peu une qualification largement à leur portée (2-2). Le réalisme des Pharaons et les futures équipes L'Egypte est la seule équipe qui a réussi, sans problème tous ses matchs. Les Pharaons n'ont vraiment fait aucun calcul. Ils ont procédé à cet adage de jouer match par match. Et c'est ainsi qu'ils débutent toujours par ce jeu attentiste et observateur avant de réagir au bon moment et avec une efficacité digne du double champion d'Afrique qu'est cette formation égyptienne bien drivée par ce malicieux Hassan Shehata. Seulement, les joueurs égyptiens n'ont pas trouvé grande résistance de la part de leurs concurrents directs dans ce groupe C. Mais attention! Ces retrouvailles entre elle, le tenant 2008, et le finaliste, le Cameroun, constitue un vrai test grandeur «finale» pour Shehata et ses poulains. Les Lions Indomptables ont prouvé face à la Tunisie qu'ils ne sont vraiment pas faciles à battre. Et puis, plus important en cas de succès, les Pharaons devront se mesurer, soit à cette équipe d'Algérie qui les a éliminés du Mondial 2010 et donc avec un grand esprit de revanche de leur part, soit à cette Côte d'Ivoire, victorieuse en 1992 et finaliste en 2006 qui ne vise, ni plus ni moins, que le sacre. Mais, on n'en n'est pas encore là. Par ailleurs, et parmi les équipes ayant montré de grandes dispositions et mettant en exergue toute la classe et les arrangements de futures grandes sélections, on relèvera cette formation tunisienne de Faouzi Benzarti qui, en croyant plus en ses chances aurait bien pu être dans les huit quarts finalistes, mais faute d'expérience de ces jeunes, ils vont devoir patienter jusqu'à la prochaine édition. Et il faut vraiment faire attention à ces Aigles de Carthage dans les jours à venir. C'est une équipe qui se compose de joueurs de grande classe. Le Mali n'est plus à présenter, mais il lui faut bien revoir ses automatismes et son efficacité de réaction au bon moment. Sinon, c'est une formation qui pourrait faire mal avec un entraîneur très «dur» à cuire. Le Burkina Faso, le Benin et le Gabon feront vraiment très mal dans les prochaines échéances, mais à condition de ne pas tomber dans ces histoires de «changer» pour «changer». Les joueurs et leurs staffs respectifs ont prouvé qu'ils ont bien des ressources et des atouts à faire valoir et il faut seulement leur faire confiance. Les résultats viendront à coup sûr... L'offensive à l'honneur Avec 54 buts en 21 matchs, c'est une moyenne très appréciable de 2,66 buts par match que les acteurs de cette première partie des éliminatoires de la phase finale de la CAN ont réussi. Il est vrai que l'offensive est un des points positifs à relever de cette première partie de la CAN. Et c'est tout à l'honneur, d'abord, des joueurs qui ont bien réagi et pour la plupart dans des situations de «stress», car menés au score. Le Mali étant l'illustration la plus parfaite avec un record de 4 buts en moins d'un quart d'heure face au pays organisateur et ce, lors du match d'ouverture et les Camerounais qui sont revenus par deux fois face à la Tunisie dans le dernier match pour ne prendre que les extrêmes. Ensuite, il y a lieu de relever la part des staffs techniques dans ce festival de buts puisqu'ils ont penché vers l'ouverture du jeu au lieu de la défensive, mettant en relief cet adage qui dit: «La meilleure défense, c'est l'attaque.» Quant aux défenseurs, ils ont vraiment intérêt à se rattraper, car ceci ne va pas sans cela. C'est la relation transitive directe. Côté buteurs, pour le moment, seul le Malien Seydou Keita ne pourrait point améliorer son rendement avec trois buts marqués puisque son équipe est éliminée. Quant aux autres joueurs attendus, il y a lieu de noter les bonnes dispositions de Flavio Amado l'Angolais avec trois buts, mais il est menacé par deux grands techniciens, à savoir l'Egyptien Emad Moeeb et Samuel Eto'o avec deux buts chacun. Les jeux sont ouverts et l'offensive attend toujours la suite des records... Enfin, côté arbitrage, il n'y a pas lieu de s'alarmer, car les chevaliers du sifflet s'en sortent très bien pour le moment, pourvu que ça dure...
