Le torchon brûle entre le DSP et le responsable des appointements. En attendant, d'autres scandales risquent d'éclabousser ce secteur névralgique. «Comment voulez-vous ambitionner un destin prometteur à un secteur, pendant que le premier responsable, le DSP, en congé annuel, se prélasse sur les côtes annabies avec les deux véhicules de service (Daewoo et Express) alors que, normalement, il n'a droit qu'à un seul?», s'interroge M.Bendrer, responsable des appointements au niveau de l'hôpital Youssef-Damerdji, où il a passé presque quarante années de service et n'a pas voulu jouir de la retraite que lui confère la loi. Notre interlocuteur n'y va pas par le dos de la cuillère pour accuser le DSP d'être derrière la situation dans laquelle se trouve le secteur sanitaire de Tiaret. A ce sujet il dira: «A la polyclinique de Rahouia, tout un équipement d'une valeur inestimable «bronze» au soleil dans un hangar. Pourquoi les travaux d'installation ont été arrêtés? Et l'équipement du bloc opératoire qui n'est nullement fonctionnel? Pourquoi le DSP a-t-il refusé la réalisation d'une maternité à Frenda, alors que le pavillon de pédiatrie mitoyen de l'actuel service de maternité accueille les nouveau-nés (cas sociaux) ou encore la fermeture des portes pour les moyens techniques?», s'interroge M.Bendrer, qui ajoute: «Les travaux d'étanchéité à l'hôpital de Ksar Chellala ne sont, en vérité, d'aucun secours. Alors pourquoi ces fausses dépenses, tandis que celui de Mahdia, dont la capacité d'accueil est de l'ordre de 180 lits, n'a pas été réalisé. Pourquoi cet abandon?» Pour rappel, en 1986 M.Berarhi, alors ministre de la Santé, s'est interrogé sur la possibilité de reconvertir l'hôpital de Ksar Chellala en CHU. En outre, les besoins du secteur sanitaire de Tiaret ne sont pas satisfaits à leur juste demande. Celui-ci enregistre un déficit dans les services d'ORL, de dermatologie, de neurochirurgie, de nephropathie (reins)...des spécialités quasi inexistantes. Alors que le poste de biochimie ouvert il y a deux années n'est toujours pas opérationnel comme si l'avis d'appel de recrutement n'était pas passé par voie de presse. Alors qu'en parallèle, une mission chinoise a été affectée au secteur en opposition aux vraies demandes. Par ailleurs, M.Bendrer révèle l'absence d'éclairage public au sein de la bâtisse hospitalière. Ce qui rend la tâche des travailleurs très complexe. A cela s'ajoute le problème d'alimentation en eau potable destinée aux hémodialyses au moment où un camion-citerne d'une capacité de 30.000 litres éprouve beaucoup de difficultés en matière d'approvisionnement. «En outre, la pharmacie qui se trouve à l'intérieur de l'hôpital Youssef-Damerdji relevant de l'Endimed se singularise par sa fermeture. Pourtant plusieurs correspondances ont été adressées aux tutelles concernées pour y remédier, en vain», conclut notre interlocuteur. Pour rappel, certains observateurs accusent le DSP d'être «trop dépensier» argumentant par la construction d'une salle de bains complètement équipée à l'intérieur même du bureau du DSPE. Le torchon brûle entre les deux hommes. En attendant, d'autres scandales risquent d'éclabousser ce secteur névralgique. Malheureusement, pour rester objectif dans nos informations, le DSP est injoignable alors que l'intérimaire s'est interdit de répondre à nos questions.