Le niveau des prix a grimpé plus vite en 2009 que l'année d'avant, les produits agricoles y sont pour beaucoup. Il n'y a presque pas de produit qui n'ait échappé à l'augmentation des prix lors de l'année précédente. Et tout indique que la tendance sera la même en 2010. En effet, l'Office national des statistiques est formel. Ses données indiquent que le rythme d'inflation a atteint 5,7% en 2009. Il n'était que de 4,4% en 2008, ce qui n'est déjà pas négligeable. La cause est toujours la même. Cette variation est due à une hausse des prix des biens alimentaires. Elle a atteint 8,23%. Elle est de 20,54% pour les produits agricoles frais. Il n'y a que les produits alimentaires industriels qui enregistrent une légère baisse de 0,43%. Hormis les prix des produits alimentaires, il y a les produits manufacturés qui ont augmenté de 3,54% alors que ceux des services ont progressé de 4,14%. Même si la progression est moindre que celle des produits alimentaires. Dans cette catégorie, l'ONS constate une baisse des prix des huiles et graisses (-19,75%) et du lait, fromages et dérivés (0,86%). Tous les autres produits du groupe alimentation s'étaient inscrits en hausse, dont notamment la viande de mouton (26,96%), les légumes frais (20,14%), les poissons frais (19,81%), la viande de boeuf (19%) et les oeufs avec 18,36%. Cette hausse a touché également la pomme de terre avec (16,61%), la viande blanche (15,99%) et les fruits frais avec 12,13%, précise l'organisme des statistiques. Les biens et services représentatifs de la consommation des ménages ont tous connu des hausses, dont la plus importante a été enregistrée par le groupe alimentation-boisson non alcoolisée avec 8,23%, suivis par le groupe éducation-culture et loisirs (6,03%), transport et communication (3,58%), et santé-hygiène corporelle avec 3,37%. La hausse a touché également les groupes logement-charges avec 2,67%, celui des meubles et articles d'ameublement avec une variation de 1,82%, et enfin celui de l'habillement et chaussures avec 0,44%. En clair, le consommateur devra dépenser toujours davantage de dinars pour se nourrir, se loger, se vêtir et s'instruire ou se détendre. D'un autre côté, ses revenus ont du mal à suivre la même tendance haussière malgré le fait que le Snmg soit passé de 1000 dinars en 1990 à 15.000 dinars en 2010. Quelquefois, la hausse des prix n'est pas au rendez-vous mais les écarts sont faibles. En décembre dernier, l'indice des prix des produits alimentaires a enregistré une variation négative, soit -0,2% par rapport au mois de novembre 2009. Ce résultat s'explique particulièrement par la baisse des prix des produits agricoles frais (-1,3%), selon l'ONS. Le prix de la viande semble être le principal facteur de cette tendance, notamment la viande de poulet dont la chute avoisine les 22%. En ce qui concerne les produits alimentaires industriels, ils ont accusé une croissance de 0,8%, induite essentiellement par l'augmentation des prix des légumes secs avec 13,2% et des sucres et produits sucrés (3,1%). La tendance à la hausse est plus prononcée au cours de décembre 2009 par rapport au même mois de l'année 2008, puisque les biens alimentaires ont connu une hausse de 9,11%, soit 15,66% pour les produits agricoles frais et près de 4% pour les produits alimentaires industriels. La hausse a également concerné les biens de services avec 2,65% et les services 3,75%, ajoute la même source.