La nouvelle réglementation stipule que tout commerçant doit s'acquitter au préalable des frais de location des aires destinées exclusivement au commerce. «Les marchés et les parkings de stationnement d'Oran seront, désormais, payants», apprend-on auprès de Aziz Berkane, président de la commission de la circulation de la commune d'Oran, ajoutant que la finalité est la rentabilisation des aires municipales. Dans ce cadre, la prochaine assemblée tranchera définitivement la question. «Une délibération, en phase finale d'élaboration, sera proposée et avalisée lors de la prochaine session qui aura lieu dans les tout prochains jours», a annoncé la même source. Cette mesure vise la mise en place, pour la première fois à Oran, d'un système d'exploitation rentable des biens communaux abandonnés faute d'une politique rigoureuse. Selon le président de la commission de la circulation, plusieurs textes devant accompagner les modalités de gestion des espaces en question, verront le jour. La première mesure porte sur l'interdiction de toute vente sur les trottoirs des marchés de M'dina Djedida et de la Bastille. Le commerce sera régulé à ce niveau, a indiqué la même source. A l'effet d'être, à la fois, agissant et conséquent, une panoplie de mesures est en vue, à commencer par le recensement détaillé des commerçants en exercice en vue de les tenir informés de la nouvelle réglementation qui stipule que tout commerçant doit s'acquitter au préalable des frais de location des aires destinées exclusivement au commerce. «Les tarifs seront fixés entre 30 et 40 DA/j», a affirmé M.Berkane. Par ailleurs, le deuxième arrêté communal prévoit, dans les prochains jours, la promulgation d'un arrêté interdisant tout stationnement dans les rues connaissant une forte circulation automobile. Les rues Mostaganem, Saint-Eugène, Larbi-Ben M'hidi, Khemisti, Emir-Abdelkader (centre-ville) sont concernées par ladite mesure. «Nous sommes en guerre permanente contre la prolifération des parkings illégaux», a indiqué M.Aziz Berkane. La gestion des parkings d'Oran, véritable casse-tête chinois, n'est pas une mission facile. Quelque 200 lieux transformés en parkings seront concernés par cette mesure. «Ils sont frauduleusement exploités», indique-t-on, d'autant que la commune d'Oran n'en tire aucun gain au moment où les indus exploitants de ces aires de stationnement poursuivent leur harcèlement en imposant des sommes faramineuses perçues comme étant droits de stationnement. «A eux seuls, lesdits parkings peuvent être bénéfiques à l'APC», ont estimé plusieurs responsables en charge de la question, qui déplorent l'abandon total du dossier et l'exploitation gratuite des lieux squattés. Les avis sont divers et multiples. Certains membres de la commission communale de la circulation ambitionnent la radicalisation des mesures à prendre aux fins d'assainir la situation que connaît la ville, vu les événements importants qui attendent la capitale de l'Ouest. D'autres ne semblent pas disposés à ouvrir les débats vu la complexité du dossier.