L'adhésion à cette institution a un double intérêt, financier et social pour les travailleurs. Les travailleurs du secteur économique et privé peuvent devenir des actionnaires. Pour ce faire, un fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi (Fsie) est mis à leur disposition. S'exprimant hier, en marge d'une journée d'information avec des représentants syndicaux et gestionnaires d'entreprise, organisée à Alger, le directeur général du Fsie, Mohamed Tessa, a précisé que le Fonds compte 250 souscripteurs pour 2200 actions. Il a indiqué également que son institution aspire à «faire adhérer 35.000 travailleurs au Fonds d'ici à la fin 2010». Le premier responsable a souligné que la campagne de souscription n'a été lancée qu'en septembre 2009, faisant remarquer que le Fsie est au stade de mise en place du cadre organisationnel avec l'installation progressive des différentes structures de direction, la finalisation des procédures administratives et la mise en place des moyens matériels liés à son activité. Une campagne de sensibilisation et de promotion est lancée pour mobiliser l'épargne individuelle et sensibiliser les travailleurs sur le rôle que ce Fonds est appelé à jouer. Il a soutenu dans ce sens que les grandes entreprises constituent un «bassin de souscripteurs» d'où la nécessité d'aller vers les travailleurs pour les sensibiliser sur l'importance d'y adhérer. Selon M.Tessa, le Fsie a une vocation socioéconomique. «L'adhésion au Fonds a un double intérêt pour les travailleurs. Il s'agit d'un intérêt financier et social», a-t-il estimé. «L'épargne des souscripteurs est transformée en investissements rentables dans les PME. Grâce aux retombées de ces investissements, le Fonds permettra une amélioration des revenus de retraite des travailleurs. Autrement dit, le Fsie contribuera à répondre aux aspirations des travailleurs et leur permettra de disposer de revenus plus substantiels à la retraite grâce aux placements effectués durant leur vie active», a-t-il encore expliqué. Aussi, le Fsie aura un important rôle à jouer en matière d'appui aux entreprises et de création et de sauvegarde de l'emploi, a-t-il poursuivi. Il a affirmé, en outre, que le choix d'investir dans les petites et moyennes entreprises est dicté par le fait que «la PME constitue la principale source de création de richesses et d'emplois». Le Fsie est une société par actions (SPA) à capital variable auquel les pouvoirs publics ont alloué une dotation initiale de 150 millions de DA, rappelle-t-on. Il a pour mission de canaliser jusqu'à la moitié de l'épargne collectée auprès des personnes physiques, notamment les salariés, vers des projets de développement économique à travers les prises de participation sous forme d'actions et de titres participatifs dans des PME ayant le statut de SPA et une existence minimale de trois années. Il intervient aussi, pour la partie non utilisée de l'épargne collectée, à travers des placements en valeurs du Trésor et valeurs mobilières, offrant une sécurité satisfaisante.