L'ambassadeur de France à Alger a estimé que Hassi Messaoud devient un lieu d'échanges incontournable. L'ambassadeur de France à Alger n'a pas été convaincant sur la décision d'application des mesures de contrôle aux Algériens. «Je suis soumis à ses mesures au même titre que les Algériens», a déclaré Xavier Driencourt, lors d'une conférence de presse qu'il a animée, mercredi dernier, à partir de Hassi Messaoud. Malgré son titre de diplomate accrédité, il assure qu'il sera soumis au même traitement lors de son départ d'Alger. Le représentant officiel de l'Elysée à Alger veut par là, apaiser la tension. Il dit parfaitement compréhensibles les préoccupations du gouvernement algérien. «J'ai été convoqué par M.Medelci et je comprends parfaitement que les autorités algériennes se préoccupent de ce sujet, c'est ce que j'ai dit à M.Medelci et j'ai relayé l'information à Paris», a précisé M.Driencourt. Le soutien de la France à la liste des pays à haut risque des Etats-Unis risque de compliquer les relations déjà grippées entre Alger et Paris. Le président de l'Assemblée nationale, Abdelaziz Ziari a annoncé que «la réunion prévue entre des représentants de l'APN et leurs homologues de l'Assemblée française sur la création de la grande commission, a été gelée en réaction à ces provocations». Invité jeudi au Forum de la Chaîne II, il a déclaré que de tels comportements «n'encouragent pas le renforcement des relations». Par ailleurs et à propos du Salon international «Hassi-Messaoud Industries», qui s'est tenu du 2 au 5 février dernier, l'ambassadeur de France en Algérie a estimé qu'il devient déjà «un lieu d'échanges incontournable pour l'avenir». Le qualifiant d'important, le diplomate précise que ce salon «permet beaucoup d'échanges» et «regroupe tous les acteurs clés du secteur des hydrocarbures, ce qui lui donne une vraie crédibilité». «Hassi-Messaoud Industries constitue une exposition professionnelle de proximité», a indiqué le diplomate affirmant à ce propos être «frappé par le nombre de PME qui y prennent part, mais aussi par l'organisation très partenariale ayant impliqué plusieurs parties de part et d'autre». Pour M.Driencourt, Hassi-Messaoud devient un lieu tout à fait important pour les entreprises françaises, aussi bien dans le secteur pétrolier qu'hors hydrocarbures, et attire, de ce fait, de plus en plus d'entreprises de l'Hexagone. «Des centaines (Ndlr entreprises), activant entre autres dans les domaines des finances, de l'industrie automobile, des hydrocarbures, sont déjà présentes, d'autres, en cours de négociations, viendront bientôt s'installer», a annoncé l'ambassadeur sans toutefois donner de détail. «Les entreprises françaises sont en Algérie de manière durable et stable, et sont créatrices d'emplois», a-t-il estimé en citant certains mégaprojets dans lesquels des entreprises de son pays sont impliquées et qui verront le jour prochainement, à l'exemple du projet du vapocraqueur d'Arzew entre Total et Sonatrach, et du projet gazier du Touat, entre Suez et Sonatrach. Faisant une évaluation de l'année 2009, l'ambassadeur a souligné que «les échanges entre les deux pays se développent bien, et 2009 a été une bonne année pour les entreprises françaises, même si en termes de chiffres, leur volume a relativement baissé». Se voulant serein, M.Driencourt, assure que «les entreprises de son pays continuaient à faire confiance à l'économie algérienne»