L'impératif est de «réviser le système d'évaluation pédagogique». Le système de notation des examens du Bac est à revoir. C'est le constat établi, jeudi à Batna, par les participants à la conférence d'évaluation des résultats du baccalauréat. L'impératif est de «réviser le système d'évaluation pédagogique et réactiver les commissions pédagogiques des établissements scolaires», ont préconisé ces derniers au terme de leurs travaux. Une telle révision nécessite des mesures de contrôle. Pour rendre crédibles les notes, les participants ont mis l'accent sur un point: la réhabilitation du rôle de professeur principal et de professeur de matière. Aussi, ils ont plaidé pour la création de mécanismes qui pourraient rendre plus fiable la correction des copies des élèves. Ainsi, les notes accordées mettront les réponses obtenues en adéquation avec le barème arrêté. Les participants ont soulevé un autre problème, celui «des notes accordées aux élèves qui s'avèrent souvent nettement supérieures à celles obtenues au baccalauréat». Sur ce plan, ils ont recommandé la réactivation du rôle des inspecteurs dans l'accompagnement des enseignants, notamment les vacataires. Seulement, ces mesures ne suffisent pas pour améliorer le rendement des lycéens. Pour pallier ce manque, les participants ont insisté sur la nécessité de créer des commissions d'accompagnement des élèves. A elles seules, ces recommandations montrent l'état délétère dans lequel se trouve l'éducation nationale. En se sens, cette rencontre a été l'occasion pour le département ministériel de Boubekeur Benbouzid. de faire son mea-culpa. Et pour cause, les résultats du Bac de l'année dernière ont été nettement en deçà des prévisions du... ministre lui-même. Dans la wilaya de Batna, le taux de réussite avait à peine dépassé 29%. «L'objectif de la rencontre consiste à déceler les causes qui ont été à l'origine des faibles résultats au baccalauréat enregistrés dans la wilaya», a déclaré le chef de service de l'organisation pédagogique à la direction de l'éducation. A travers l'exemple de Batna, le ministère veut prendre le tempo de la situation à l'échelle nationale. A ce titre, le ministre de l'Education avait invité, mercredi, les participants à consentir plus d'efforts pour réaliser des «résultats concrets» sur le terrain et rappelé que l'Etat a mobilisé des moyens considérables pour le secteur qui sera encore renforcé au cours du prochain plan quinquennal. Tenue sous l'égide du ministère, la conférence a réuni, mercredi et jeudi, des inspecteurs de l'éducation, des enseignants, des chefs d'établissement et des conseillers à l'orientation pédagogique ainsi que les représentants des associations des parents d'élèves. Un point important: M.Benbouzid avait rassuré les enseignants sur la prise en charge de leurs doléances sociales. Pourvu que cela se concrétise.