Quatre constructeurs automobiles mondiaux sont dans la tourmente. De puissants lobbies seraient derrière l'orchestration de cette soudaine débâcle automobile, relayée par une surmédiatisation. Pour ce qui est de l'Algérie, le patron de la concession de la marque au lion, M.Marc Bergeretti, affirme qu'aucune 107 commercialisée par Peugeot Algérie n'est concernée par le problème de fabrication en question. Et que PSA (Peugeot Citroën) rappelle préventivement certaines versions de 107 et C1. En effet, Peugeot Algérie avait précédemment signalé que Toyota a annoncé le rappel de huit (8) modèles commercialisés en Europe, pour régler un dysfonctionnement potentiel de la pédale d'accélérateur. Ajoutant que parmi ces huit (8) modèles figure l'Aygo, modèle produit en coopération dans l'usine de Kolin qui produit également les 107 et les C1. PSA, et conformément à l'exigence de sa politique qualité, a donc décidé de lancer préventi-vement une campagne de rappel identique.Le volume global de cette campagne de rappel, ajoute-t-on, concerne moins de 10% des 107 et C1 en circulation en Europe, soit 97.000 voitures. Les clients concernés par cette campagne ont évidemment été contactés par courrier. Par contre, le P-DG de Toyota Algérie, M.Nouredine Hassaim, a fait part du rappel préventif de 309 véhicules circulant en Algérie. Selon lui, ce rappel a été notifié depuis le Japon par TMC (Toyota Motor Corporation) et concerne 309 unités, notamment le RAV 4 (vitesse automatique), l'Avensis et l'Auris. Toutefois, a-t-il précisé, aucune doléance n'a été auparavant adressée dans ce sens par les clients en Algérie; c'est donc à titre purement préventif et par souci du confort et de la sécurité de ces derniers que la filiale du Groupe Abdelatif Djamil (Toyota Algérie) a fait suivre cette mesure exceptionnelle à ces derniers, a expliqué le premier responsable de Toyota Algérie. Toutefois, M.Hassaim précise que l'intervention technique à laquelle on procède sur les véhicules concernés consiste à renforcer la pédale d'accélérateur et non son remplacement. Il ajoute que les délais de l'opération peuvent être allongés du fait du budget temps que requiert le dédouanement des pièces réceptionnées au port. Délais qui peuvent être donc exceptionnellement longs car ne dépendant pas de la volonté de Toyota Algérie. A l'échelle mondiale, près de 8 millions de véhicules au total sont en passe d'être rappelés par Toyota, cela correspond à un peu plus que les ventes mondiales du constructeur en 2009. Premier constructeur mondial depuis 2008, Toyota est finalement secoué par une grave affaire qui pourrait mettre à mal ses ventes pour 2010. Dans cette ambiance de désarroi, l'autre nippon, Honda, fait également part de sa tourmente. Honda a désormais rappelé près de 950.000 véhicules pour des airbags défectueux. Si le nombre de véhicules rappelés par Honda n'est pas exagérément élevé, il survient néanmoins au plus mauvais moment pour le secteur automobile. Toutefois, l'affaire Toyota reste la plus saillante. C'est aux Etats-Unis qu'elle prend des proportions alarmantes. En effet, et en dépit du ton conciliant du japonais Toyota, les autorités US paraissent intransigeantes sur ce dossier. Ainsi, la filiale américaine de Toyota tente de redorer son blason en annonçant que le constructeur va mettre en place, aux Etats-Unis, «une solution» réglant le problème de la pédale d'accélérateur pour tous les véhicules rappelés. Toyota veut donc agir très vite et annonce que les nouvelles pièces ont été testées par les ingénieurs, et que les concessionnaires sont en train d'être formés pour effectuer la réparation. Quant aux nouveaux véhicules, le groupe japonais affirme avoir développé une solution efficace pour résoudre le problème. Néanmoins, côté américain, les sommations sont légion. Une commission parlementaire américaine prévoit, le 24 février prochain, une audition sur le thème «Pédales d'accélérateurs de Toyota: la société est-elle en danger?». Les élus examineront «la réponse du gouvernement fédéral au rappel de millions de véhicules Toyota en raison de pédales d'accélérateur défaillantes», a précisé la commission dans un communiqué. Les élus doivent entendre, notamment le secrétaire américain aux Transports, Ray LaHood, le responsable de l'administration américaine sur la sécurité des autoroutes (Nhtsa) David Strickland, et le P-DG de Toyota pour l'Amérique du Nord, Yoshimi Inaba. Et ce, alors que plusieurs autres auditions prévues initialement ont été reportées. Certaines sources n'excluent pas que de puissants lobbies seraient derrière l'orchestration de cette soudaine cabale médiatique menée contre le premier constructeur automobile au monde. Elle serait motivée par la volonté de rétablir l'américain General Motors (GM) dans des parts où le japonais Toyota a sérieusement grignoté.